L'huile de noisette est-elle comédogène ?

Le terme "comédogène" vient du mot "comédons" et fait référence à la propriété d'un ingrédient cosmétique ou d'un produit à obstruer les glandes sébacées, responsables de la fabrication du sébum. En bouchant les pores de la peau, un composé comédogène va empêcher l'évacuation naturelle du sébum. Ce phénomène peut alors provoquer ou aggraver divers dérèglements cutanés, comme des pores dilatés, des microkystes ouverts (ou points noirs), des microkystes fermés (ou points blancs) voire même de l'acné.

 La comédogénicité d'un composé est évaluée sur une échelle de 0 à 5. Un score de 0 signifie qu'aucun comédon s'est développé donc que les pores ne sont pas bouchés tandis qu'un score de 5 signifie qu'il y a une forte probabilité qu'il provoque des comédons. Pour calculer cet indice, les industriels déterminent, entre autres, la vitesse de pénétration du composé en question dans les couches superficielles de la peau et sa sensibilité face à l'oxydation.

L'indice de comédogénicité d'une huile végétale dépend donc de son potentiel oxydatif, sachant qu'une huile oxydée sera naturellement comédogène.

L'huile de noisette est non-comédogène, son indice de comédogénicité est égal à 0.

Cela s'explique par le fait que la fraction insaponifiable de l'huile de noisette est riche en composés anti-oxydants (vitamines A et E, phytostérols). Pour rappel, comme son nom l'indique, la fraction "insaponifiable" d'une huile végétale représente les éléments qui ne sont pas transformés en savon lors d'une réaction de saponification. L'huile végétale de noisette est donc stable à l'oxydation.

Or, comme mentionné précédemment, l'indice de comédogénicité d'une huile végétale est directement lié à son potentiel oxydatif. Une huile peu sensible à l'oxydation est non-comédogène. Ainsi, l'huile de noisette est considérée comme une huile sèche qui pénètre rapidement la peau sans laisser de film gras.