Quels sont les dangers des huiles essentielles ?

Existe-t-il des dangers à l'utilisation des huiles essentielles ?

Les huiles essentielles sont des substances concentrées qui contiennent des molécules aromatiques puissantes. Grâce à leurs structures et leurs activités, ces dernières sont capables d'apaiser grand nombre de dérèglements cutanés. Néanmoins, même en application topique, elles peuvent parfois être néfastes pour la peau voire l'organisme.

Quelles huiles essentielles sont allergisantes ?

Nombreuses sont les huiles essentielles à contenir des molécules potentiellement allergisantes ou hyper sensibilisantes comme du limonène, du linalol, du géraniol ou encore des citrals.

Même si le risque d'allergie dépend de son terrain allergique, il est essentielle de réaliser un test de tolérance cutanée au creux du coude ou du poignet de l'huile essentielle en question. Par ailleurs, l'utilisation répétée et prolongée d'une même huile essentielle favorise une réaction allergique, pensez donc à faire des pauses durant l'utilisation.

Voici une liste d'huile essentielle contenant des molécules allergisantes en quantité non négligeable : aneth, angélique, bergamote, bergamote sans bergaptène, cajeput, cannelle (écorce), citron, clou de Girofle, coriandre Graine, géranium Rosat, inule odorante, laurier noble, lemongrass, mandarine verte, mélisse, myrte citronnée, orange douce, origan compact, origan d'Espagne, palmarosa, pamplemousse, térébenthine, verveine exotique, verveine odorante.

Certaines huiles essentielles peuvent être dangereuses durant la grossesse.

Que ce soit par voie orale ou par voie cutanée, durant le premier trimestre de grossesse, les huiles essentielles sont à bannir. Certaines sont à éviter durant toute la grossesse tandis que d'autres peuvent être utilisées après les 4 premiers mois.

Le premier risque est lié au potentiel neurotoxique de certaines huiles essentielles et plus particulièrement des cétones qu'elles renferment. Ces composés peuvent occasionner des spasmes nerveux ou respiratoires ainsi que des nausées pouvant augmenter le risque de fausse couche. De plus, il est possible que les actifs présents dans les huiles essentielles franchissent la barrière cutanée ainsi que le placenta, affectant l’embryon en cours de formation.

Le potentiel dermocaustique de certaines huiles essentielles.

Un composé est dit dermocaustique lorsqu'il provoque des irritations voire des brûlures au niveau de la peau et des muqueuses.

Les molécules en cause dans ce genre de réactions sont le plus souvent le carvacrol (huile essentielle d'origan, de sarriette, de thym), le thymol (huile essentielle de thym et d'ajowan), ou encore les aldéhydes aromatiques que l’on peut retrouver en masse dans l'huile essentielle de cannelle.

Pour utiliser une huile essentielle dermocaustique, il faut toujours la diluer dans une huile végétale dite porteuse ou vectrice et appliquer le mélange uniquement sur les zones localisées.

Les huiles essentielles photosensibilisantes.

Une substance photosensibilisante rend la peau ultra-sensible aux rayonnements solaires, se traduisant par une éruption cutanée sous forme de rougeurs. Les molécules photosensibilisantes présentes dans certaines huiles essentielles sont les coumarines.

Les huiles essentielles suivantes sont déconseillées avant une exposition au soleil : angélique, bergamote, camomille matricaire, cannelle (écorce), citron, fenouil doux, khella, livèche, mandarine verte, orange douce, pamplemousse, verveine odorante.

Sources :

  • FAUCON M. Traité d'aromathérapie scientifique et médicale - Les huiles essentielles - Fondements et aides à la prescription (2017).

  • Charie, T. Se soigner par les huiles essentielles. Pourquoi et comment ça marche ? Editions du Rocher. (2019).

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