Non, le SPM n’a rien d’anodin. Cette période qui précède l’arrivée des règles peut être vécue de manière plus ou moins pénible selon chaque femme, à différents instants de leur vie. Il n’en reste pas moins qu’entre maux physiques, et parfois, difficultés psychologiques, les problèmes liés aux SPM sont à connaître et à identifier. On vous explique comment.
Comprendre le syndrome prémenstruel (S.P.M.).
Qu'est-ce-que le syndrome prémenstruel ?
Le syndrome prémenstruel est une période souvent désagréable qui précède les règles et qui touche environ 80% des femmes en âge de procréer. Cette période a lieu pendant la 3ème phase du cycle menstruel et se caractérise par une accumulation de symptômes physiques et psychiques bénins mais néanmoins pénibles. À cette période du mois, les personnes touchées sont plus susceptibles de souffrir de maux de tête, de douleurs mammaires, de ballonnements et d’acné par exemple. Certaines remarquent également un effet sur leur humeur, les rendant plus irritables. Le syndrome prémenstruel est un phénomène connu mais imprévisible, qui dépend de chaque personne et qui peut être ressenti plus ou moins intensément d’un mois à l’autre.
Quels en sont les causes ?
Les causes du syndrome prémenstruel sont mal connues. Certaines études suggèrent qu'il pourrait être étroitement lié aux fluctuations hormonales. Le rapport oestrogène/progestérone à cette période du cycle agirait comme un signal au niveau de tissus cibles, à l’origine des différents symptômes. Or, d'autres études montrent que les femmes diagnostiquées comme souffrant d'un trouble prémenstruel n'ont pas des taux d'œstrogène ou de progestérone plus élevés que la population générale. Ainsi, les explications, quant à la raison pour laquelle certaines femmes pourraient être plus sensibles aux fluctuations de ces hormones sexuelles, font défaut.
De même, les femmes ménopausées qui avaient été précédemment diagnostiquées comme souffrant du SPM présentaient des symptômes psychiatriques et physiques récurrents lorsqu'elles recevaient un traitement hormonale par substitution. De plus, il a été démontré que la suppression des œstrogènes améliorait de manière significative les symptômes du SPM.
Les changements d'humeur peuvent être attribuables à l'effet des œstrogènes et de la progestérone sur les systèmes de la sérotonine, de l'acide gamma-aminobutyrique et de la dopamine (neurotransmetteurs). Ils peuvent également modifier le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA), ce qui pourrait expliquer les ballonnements et gonflements qui se produisent pendant la phase lutéale.
Cependant, les niveaux d'hormones sexuelles ne peuvent à eux seuls expliquer entièrement les troubles prémenstruels. En effet, des études sur des jumeaux monozygotes suggèrent une possible composante génétique des troubles prémenstruels. Par contre, aucun gène n'a été identifié.
Sources :
HALBREICH U. The etiology, biology, and evolving pathology of premenstrual syndromes. Psychoneuroendocrinology (2003).
BODDEN S. & al. Premenstrual syndrome and premenstrual dysphoric disorder. American Family Physician (2016).
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