Bien que microscopiques, les acariens sont sources de désagréments et constituent l’une des causes d’allergie les plus courantes. Ces petites bêtes notamment retrouvées dans les maisons peuvent occasionner différents symptômes, qu'il est facile de confondre avec ceux d'une allergie aux animaux ou au pollen. Décryptons ensemble les signes caractéristiques d’une allergie aux acariens.
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- Allergie aux acariens : comment se manifeste-t-elle ?
Allergie aux acariens : comment se manifeste-t-elle ?
- Zoom sur les acariens et leur lien avec les allergies
- Allergie aux acariens : quels sont les symptômes ?
- Comment reconnaître une allergie aux acariens ?
- Comment mieux vivre avec une allergie aux acariens ?
- Sources
Zoom sur les acariens et leur lien avec les allergies.
Les acariens sont de minuscules organismes invisibles à l'œil nu de l'embranchement des arthropodes. Ils vivent en moyenne trois mois et s'épanouissent dans des environnements chauds et humides, idéalement à une température de 25-30°C. C'est la raison pour laquelle ces micro-organismes sont surtout retrouvés dans la literie, le linge de maison, les meubles rembourrés et la moquette. Contrairement aux idées reçues, ils ne sont que faiblement présents dans l'air, en raison de leur taille relativement importante (10 à 35 μm de diamètre). On les respire donc au cours des activités ménagères ou la nuit, lorsque les allergènes sont proches des voies respiratoires.
Les acariens peuvent se développer même dans une maison propre.
Si les acariens sont responsables de réactions allergiques, c'est à cause des antigènes allergéniques qu'ils produisent, des substances reconnues par les immunoglobulines E (IgE) du corps humain. Cette reconnaissance provoque le recrutement de cellules de l'immunité de type basophiles, éosinophiles et mastocytes, causant une réaction inflammatoire et la libération d'histamine. Cette dernière provoque une augmentation de la dilatation des vaisseaux sanguins et une activation des nerfs sensoriels, à l'origine des symptômes de l'allergie aux acariens.
Bon à savoir : L'allergie aux acariens est différente de l'allergie aux poils de chat ou de chien. Il est donc possible d'avoir un animal de compagnie tout en étant sensible aux acariens.
10%
de la population suisse est concerné par l'allergie aux acariens
10 000 acariens
peuvent être présents dans un gramme de poussière
Allergie aux acariens : quels sont les symptômes ?
L'allergie aux acariens, souvent sous-estimée, peut se révéler très contraignante au quotidien. Les symptômes associés se manifestent généralement durant la nuit ou au réveil, moments où l’exposition est maximale car les acariens prolifèrent dans les lieux chauds et humides comme les matelas. Parmi les symptômes les plus courants de l'allergie aux acariens, on retrouve la rhinite allergique qui se traduit par une congestion nasale persistante accompagnée d’éternuements fréquents et de démangeaisons. Le nez bouché est souvent associé à une hypersécrétion de mucus, pouvant provoquer une certaine gêne respiratoire.
L’allergie aux acariens ne se limite pas aux voies respiratoires : elle peut aussi toucher les yeux et causer une conjonctivite allergique. Les yeux peuvent alors devenir rouges, irrités, larmoyants et des démangeaisons oculaires peuvent se manifester tout au long de la journée. Chez certaines personnes, une éruption cutanée de type eczéma peut apparaître sous forme de petites plaques rouges, accompagnées d’un prurit intense. Cela concerne surtout les individus souffrant de dermatite atopique, qui voient leurs symptômes habituels s'exacerber en présence d'acariens.
Comment reconnaître une allergie aux acariens ?
Les symptômes de l’allergie aux acariens ressemblent à ceux d’un rhume, d'une allergie au pollen ou d'une allergie aux poils d'animaux. Cependant, ces différentes affections ont chacune des caractéristiques particulières qui permettent de les différencier.
Caractéristiques | Allergie aux acariens | Allergie au pollen | Allergie aux poils d'animaux | Rhume |
---|---|---|---|---|
Principaux symptômes | Nez qui coule ou bouché, éternuements, yeux irrités, démangeaisons | Nez qui coule, éternuements, yeux irrités, gorge qui gratte, démangeaisons | Nez qui coule, éternuements, yeux irrités, démangeaisons | Nez qui coule ou bouché, maux de gorge, toux, fatigue |
Période d'apparition | Toute l'année, principalement en hiver | Printemps (pollen d’arbres) ou été (herbes, graminées) | Toute l'année, selon les contacts avec les animaux | Toute l'année, principalement en hiver |
Durée des symptômes | Persistants tant que l’exposition se poursuit | Saisonniers, liés aux périodes de pollinisation | Variable selon l’exposition aux animaux | Environ une semaine |
Fièvre | Non | Non | Non | Possible fièvre légère |
Si vous n'êtes pas sûr que vos symptômes sont dus à une allergie aux acariens, n'hésitez pas à demander conseil à votre médecin. Il pourra vous faire un test cutané ou une prise de sang, afin de confirmer l'allergie.
Comment mieux vivre avec une allergie aux acariens ?
En plus des antihistaminiques ou des corticoïdes fréquemment prescrits par les médecins pour soulager l'allergie aux acariens, certains gestes simples permettent de diminuer au maximum la présence des acariens dans un foyer, responsables des symptômes. Il est tout d'abord nécessaire d'agir au sein de la chambre à coucher, habitat favori des acariens. Il est recommandé d'opter pour des draps, des housses et des taies d'oreiller en coton car ils peuvent être lavés hebdomadairement à 60°C, la température nécessaire pour éliminer les acariens. L'utilisation de housses anti-acariens est également de mise.
Pour éviter que la poussière et les acariens ne s’accumulent, il peut aussi être pertinent de simplifier l’aménagement de la chambre en retirant les objets qui attirent la poussière, tels que les rideaux épais, les moquettes et les tapis et de privilégier les stores, le parquet ou le carrelage, plus faciles à nettoyer. Il est également conseillé de passer l'aspirateur au minimum une fois par semaine, si possible avec un filtre HEPA, un filtre à air à haute efficacité, et d'épousseter à chaque fois les surfaces et les étagères avec un chiffon humide.
Enfin, aérer tous les jours les différences pièces de la maison pendant dix minutes peut aider à ralentir la prolifération des acariens, ces derniers préférant les environnements chauds. En complément, l’utilisation d’un déshumidificateur permet de maintenir le taux d’humidité en dessous de 50%, un seuil qui freine la multiplication des acariens. Mis bout à bout, ces différents gestes contribuent à créer un environnement moins favorable aux acariens, et donc moins propice aux réactions allergiques.
Sources
BOUTON C. & DUCOMMUN J. Allergie aux acariens : mythes et réalités. Allergo-immunologie (2009).
JACQUET A. Innate Immune Responses in House Dust Mite Allergy. International Scholarly Research Notices (2013).
DEMOLY P. Allergie aux acariens. Diagnostic, prise en charge et modalités de l’ITA chez les patients poly-allergiques. revue Française d'Allergologie (2017).
MILLER J. The Role of Dust Mites in Allergy. Clinical reviews in allergy and immunology (2019).
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