Boutons occasionnels : 4 erreurs à ne pas faire.

Boutons occasionnels : 4 erreurs à ne pas faire.

85% des personnes seront un jour concernées par des problèmes d'acné. Nombreuses sont les idées reçues à circuler pour faire disparaitre un bouton disgracieux le plus rapidement possible. Mais quelles sont les erreurs à ne surtout pas commettre ?

Erreur numéro 1 : les percer !

Il s'agit de l'erreur la plus commune.

Même si cela est tentant, tripoter et déloger soi-même ses boutons reste une mauvaise idée, bien qu’ils soient disgracieux et gênants. En faisant cela, vous risquez non seulement de les aggraver en les infectant avec les germes présents sur vos doigts et vos ongles, ce qui provoquera une surinfection, mais aussi vous risquez d'abîmer votre peau de manière irréversible en causant des cicatrices. En effet, percer ses boutons peut endommager les petites veines, les glandes et les tissus environnants, ce qui augmente le risque de cicatrices. 

De plus, si les boutons de type pustules sont "vidés" à moitié ou mal pressés, cela peut créer un phénomène inflammatoire.

De même, évitez d'utiliser des patchs pour retirer les points noirs sur le nez ou le menton. Cette méthode est assez agressive pour la peau. Si vous désirez absolument les enlever, nous vous conseillons fortement de prendre un rendez-vous chez un dermatologue ou un professionnel pour les retirer sans abîmer la peau.

Erreur numéro 2 : appliquer du dentifrice sur son bouton.

Nombreux.ses sont celles et ceux qui vantent l'application du dentifrice de façon locale sur les boutons d'acné. Cette croyance se base sur le fait que le dentifrice comporterait dans sa formule des éléments asséchants (alcool, bicarbonate de soude...) et anti-bactériens (autrefois, le triclosan).

Toutefois, les dentifrices ont généralement un pH basique contrairement à la peau qui a un pH acide. Ainsi, l'application cutanée de dentifrice dérègle le pH cutané, ce qui sensibilise la peau. De plus, il est important de noter que les dentifrices ont été formulés pour une utilisation buccale et non cutanée. L'application cutanée de dentifrice pourrait donc être à l'origine de réactions cutanées, telles que des irritations ou encore des allergies (dermatite de contact).

Les effets bénéfiques du dentifrice sur les boutons d'acné ont été aucunement prouvés dans la littérature scientifique. Au contraire, il pourrait sensibiliser votre peau et aggraver le problème existant. Une étude faite par un dermatologue a d'ailleurs démontré que l'utilisation de dentifrice chez certaines femmes provoquait de l'acné autour de la bouche.

Ainsi, l'utilisation de dentifrice pour les boutons d'acné est donc déconseillée.

Erreur numéro 3 : appliquer des produits comédogènes.

Le terme "comédogène" vient du mot "comédons" et fait référence à la propriété d'un ingrédient cosmétique ou d'un produit cosmétique à obstruer les glandes sébacées, responsables de la fabrication du sébum. Or, cette occlusion empêche l'évacuation naturelle du sébum, ce qui a tendance à engendrer divers problèmes cutanés, tels que des pores dilatés, des microkystes ouverts appelés aussi points noirs ou encore des microkystes fermés ou points blancs.

La notion de comédogène se calcule sur une échelle de 0 à 5. Un score de 0 signifie qu'aucun comédon s'est développé donc que les pores ne sont pas bouchés et un score de 5 signifie qu'il y a une forte probabilité que l'ingrédient cosmétique en question provoque des comédons. L'indice de comédogénicité d'un ingrédient se base, entre autres, sur sa vitesse de pénétration dans les couches superficielles de la peau et sa fragilité face à l'oxydation. Tout ingrédient ayant obtenu une note de 2 ou moins est considéré comme non-comédogène. Voici la liste des ingrédients à éviter, incompatibles avec les peaux grasses présentant des boutons occasionnels. 

  • Les cires animales : Beeswax (cire d’abeille) et Lanolin (lanoline) ;

  • Certaines huiles et cires minérales dérivées d'hydrocarbures : Paraffinum Liquidum, Cera Microcristallina, Synthetic Wax, Petrolatum, Mineral Oil, Ceresin Wax, etc... ;

  • Certaines huiles et beurres végétales : Triticum Vulgare ou Wheat germ oil (huile de germe de blé), Argania Spinosa (huile d'argan), Persea Gratissima (huile d'avocat), Coco Nucifera ou Coconut Butter (huile de coco), Cocoa Butter ou Theobroma Cocoa (beurre de cacao), Butyspermum Parkii ou Shea Butter (beurre de karité), Rosa Canina ou Rosehip Oil (huile de rose musquée), Castor Oil (huile de ricin), etc... ;

  • Les gommes et les résines : Carageenan (Carraghénane), Algin (Alginate de sodium), xanthane, etc... ;

  • Certains esters gras : En particulier dérivés des acides stéariques et oléiques ou encore le myristate d'isopropyle, les insaponifiables, les squalanes et scalènes, etc...

Erreur numéro 4 : s'exposer au soleil sans se protéger.

S'exposer au soleil durant la saison estivale pour soigner son acné, cela peut s'apparenter à un bon conseil. Néanmoins, l’effet asséchant du soleil sur les boutons d’acné est temporaire. Il en est de même pour celui qui agit sur les glandes sébacées chargées de produire du sébum. Au début de la saison estivale, une exposition au soleil peut faire paraître une belle peau. Cependant, à l’issue de la phase d’assèchement, le système cutané se remet en place pour instaurer une hyperséborrhée réactionnelle. Ainsi, les glandes sébacées produisent une quantité astronomique de sébum qui tente de ressortir à la surface de la peau. Comme cette dernière est épaisse, les follicules pilo-sébacés sont obstrués et le sébum s’accumule dans les orifices. Cette accumulation de sébum favorise également le développement des bactéries à l’origine de l’apparition de l’acné. À l’issue de la longue exposition au soleil, les poussées d’acné se manifestent puisque la surface cutanée s’affine pour retrouver son épaisseur normale. C’est l’effet rebond.

De plus, les rayons UV endommagent également les cellules de la peau et donnent des rougeurs légères voire des coups de soleil plus ou moins douloureux. Si l'on ajoute à cela un risque accru de cancer de la peau, des rides plus profondes et d'autres effets néfastes, il est généralement préférable d'éviter une trop grande exposition au soleil, même si cela est pour atténuer sur quelques jours seulement ses boutons occasionnels !

Sources

  • WILLIAMS H. C. & al. Epidemiology of acne vulgaris. British Journal of Dermatology (2012).

  • FULTON J.E. Comedogenicity and irritancy of commonly used ingredients in skin care products. Journal of the Society of Cosmetic Chemists (1989).

  • DiNARDO J. C. & al. A re-evaluation of the comedogenicity concept. Journal of the American Academy of Dermatology (2006).

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