Texture de lignes ondulées blanches sur une surface

Fiche d'identité : Dihydroxyacétone (DHA)

Nom d’usage : Dihydroxyacétone, DHA, 1,3-dihydroxy-2-propanone, glycérone, 1,3-dihydroxydiméthyl, kétone.
Désignation I.N.C.I. : Dihydroxyacetone.
Procédé d’obtention : Fermentation et bioconversion bactérienne du glycérol sur une base de betterave.
Source : Végétale.
Nom botanique : Beta vulgaris L.
Famille : Chénopodiacées.
Partie de la plante extraite : Racines.
Provenance, origine : France.
Caractéristiques chimiques : Monomère de glucide (hydrate de carbone) ; Soluble en milieu aqueux ; Insoluble dans l'huile ; Masse moléculaire : 90,08 g/mol ; pH recommandé : 4,0 - 7,0.
Forme galénique : Solution colloïdale, émulsion, solution vraie aqueuse.
Dosage nécessaire dans les produits cosmétiques : Dans les teintures capillaires non-oxydantes : concentration maximale de 6,25% ; Dans les produits autobronzants : entre 5 et 10% maximum.
Missions : Agent réducteur, agent colorant pour cheveux, agent d'entretien de la peau, agent de bronzage.
Propriétés : Autobronzante.
Indications : Toutes les typologies de peau et cheveux.

Details

Propriété

  • Autobronzante : Donner un effet hâlé à la peau, qui est proportionnel à la quantité de DHA incorporé dans la formulation, en réagissant avec les acides aminés des cellules de la couche cornée (couche superficielle de l'épiderme) pour former un pigment brun spécial appelé "mélanoïdine" (réaction de Maillard).

Utilisations

  • Soins visage (brumes, sérums, crèmes visage, masques) ;

  • Soins corps (crèmes/gels/laits corps, mousses bronzantes) ;

  • Soins cheveux (lotions capillaires, brumes cheveux, huiles, colorants capillaires).

Mode de conservation

La DHA est sensible à la chaleur. Tenir à l'abri de l'air et de l'humidité, et conserver entre +2°C et +8°C.

Contre-indications, précautions d'emploi

Approuvée dans les produits autobronzants par la FDA et le Comité scientifique de l'Union Européenne, la DHA est considérée comme sans danger pour la santé des consommateurs. En effet, aucun effet secondaire gênant n'est actuellement connu à l'application cutanée de la DHA, du fait qu'elle ne pénètre pas au-delà de la couche cornée. Toutefois, bien qu'elle soit assez bien tolérée par la plupart, elle peut parfois provoquer une dermatite de contact (boutons, rougeurs, irritations). Le mieux est de faire un test cutané sur une petite zone du corps avant une application généralisée, notamment en cas de peau sensible ou facilement irritée.

Par contre, toutes les zones du corps recouvertes de muqueuses doivent l'éviter (bouche, yeux, etc.), en particulier si vous en appliquez par pulvérisation (cabine de bronzage, brume, etc.). Effectivement, l'inhalation peut causer des dommages à l'ADN et ainsi causer un risque de cancer. De plus, la DHA peut tacher la peau jusqu'à 24 heures après son application, pensez donc à bien vous laver les mains après chaque application.

Il n'est pas recommandé d'utiliser les acides α-hydroxylés (AHA) si vous appliquez un autobronzant à base de DHA, car ils peuvent accélérer sa dégradation. Enfin, cette méthode de bronzage sans exposition au soleil ne provoque pas la production de mélanine et n'offre donc aucun effet protecteur vis-à-vis des radiations UV, comme celui assuré par la mélanine. Il est fortement conseillé d'appliquer une protection solaire large spectre avec un FPS de 30 au minimum.

En savoir plus

À l'origine, la DHA était utilisée comme édulcorant naturel pour les personnes diabétiques. Elle est maintenant couramment utilisée comme seul agent de bronzage sans soleil, et ce depuis qu'on a découvert dans les années 1950 qu'elle provoquait une pigmentation brune de la peau. Or, depuis les années 1990, elle a été combinée à l’érythrulose, un autre dérivé du sucre. Cette association a non seulement permis de ne plus conférer un bronzage dans les tons orange, mais aussi du fait que la teinte est plus longue à apparaître. En application topique, la DHA induit en 4 à 6 heures un teint bronzé, en réagissant avec les fonctions amines portées par les acides aminés des protéines présents au niveau des cellules de la couche supérieure de l'épiderme (couche cornée) pour former des pigments, les mélanoïdine, responsables de la coloration de la peau par réaction de Maillard. Cependant, cette couleur s’estompe progressivement pour disparaître totalement en 5 à 7 jours. Ce phénomène s'explique par le renouvellement fréquent de la couche cornée (processus naturel de desquamation).