Issue d'un processus biotechnologique ou synthétique, la dihydroxyacétone (DHA) est un agent de coloration présent dans certains soins capillaires et produits autobronzants. Focus sur l’utilisation de ce composé sur les cheveux.
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- Principes actifs
- La dihydroxyacétone, un actif efficace pour les cheveux ?
La dihydroxyacétone, un actif efficace pour les cheveux ?
- La dihydroxyacétone en quelques lignes
- La dihydroxyacétone pour les cheveux : l'actif des colorations nautrelles
- Les précautions d’emploi des colorations au DHA
- Source
La dihydroxyacétone en quelques lignes.
La dihydroxyacétone est une molécule de triose, c’est-à-dire un sucre composé de 3 atomes de carbone. Elle est naturellement présente dans les végétaux tels que l’écorce de châtaignier. Elle peut, néanmoins, être obtenue via un procédé biotechnologique. Celui-ci passe par une étape de fermentation microbienne à partir de glycérine extraite de certains végétaux comme la canne à sucre, la betterave, le maïs, le colza ou autres. La DHA ainsi récupérée se présente sous la forme d'une poudre blanche cristalline soluble dans l'eau et l'éthanol mais insoluble dans l'huile.
La DHA agit comme un agent de coloration ; elle est principalement utilisée comme actif dans les soins autobronzants et les colorations capillaires naturelles. Au contact des fonctions amines portées par les acides aminés présents au niveau des cellules mortes de la peau et/ou des fibres capillaires, la DHA réagit selon la réaction de Maillard pour former des polymères hétérogènes appelés mélanoïdines responsables de la couleur brune.
La dihydroxyacétone pour les cheveux : l'actif des colorations nautrelles.
La dihydroxyacétone (DHA) est un actif colorant qui entre généralement dans la composition des colorations naturelles également qualifiées de colorations non-oxydantes. Il permet entre autre de camoufler les cheveux blancs qui peuvent apparaître avec le temps qui passe.
Pour rappel, les colorations classiques, dites oxydantes, colorent les cheveux en remplaçant la pigmentation naturelle. Ce type de coloration agit sur la structure des cheveux, sachant qu’il pénètre les cuticules. Cela permet de remplacer la mélanine des cheveux par la couleur choisie. Il est cependant à noter que ce type de coloration peut être agressif, d’où l’intérêt d’utiliser des soins adaptés (hydratants et réparateurs) suite à son application.
Contrairement aux colorations classiques, les colorations naturelles non oxydantes riches en DHA colorent les cheveux sans dénaturer leur structure. Elles agissent uniquement en surface, au contact des kératines présentes sur les fibres capillaires. L’utilisation de ce type de soin permet de conserver la brillance des cheveux car la kératine reste intacte. Rappelons que la kératine est une protéine naturelle qui agit comme barrière protectrice des fibres capillaires en formant le film hydrolipidique.
A noter, comme elles agissent de façon superficielle, les colorations à base de DHA sont toutefois temporaires. Pour maintenir la coloration, il est donc nécessaire d’espacer les shampoings et de réitérer la couleur quelques semaines après. Par ailleurs, une préparation préalable permet de faire durer la coloration. Un gommage du cuir chevelu est notamment nécessaire pour éliminer les cellules mortes et revitaliser les cheveux. Vous pouvez ainsi en amont utiliser notre gommage cuir chevelu PHA 5% + perles de jojoba. Ce gel exfoliant pré-shampoing élimine en douceur les cellules mortes pour un cuir chevelu sain et rééquilibré.
Les précautions d’emploi des colorations au DHA.
L’utilisation de la DHA dans les colorants capillaires a récemment été réglementée. La concentration maximale en DHA autorisée dans les soins capillaires est donc de 6,25%. Quoi qu’il en soit, cet actif ne fait l’objet d’aucune contre-indication. Il peut être utilisé sans crainte, sachant qu’il n’occasionne aucun effet indésirable. Néanmoins, comme les colorants capillaires peuvent contenir d’autres ingrédients, un test dans le creux du coude du produit en question reste conseillé pour éviter les réactions allergiques. En cas de rougeurs ou de démangeaisons, l’utilisation du soin est à proscrire.
Source :
CIRIMINNA R. & al. Dihydroxyacetone: An updated insight into an important bioproduct. ChemistryOpen (2018).
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