L'aloe vera permet-il d'atténuer les taches brunes ?

Plante grasse de la famille des Asphodélacées, l'aloe vera est très apprécié des amateurs d'art pour l'esthétisme qu'il apporte à une pièce. Son utilité va néanmoins plus loin : ses feuilles renferment un gel translucide à la texture visqueuse qui possède des propriétés hydratantes, assouplissantes et réparatrices en application topique. Couramment utilisé pur ou pour formuler des soins cosmétiques, le gel d'aloe vera est un soin polyvalent qui peut être employé sur différentes parties du corps, tels que le visage, les cheveux, ou encore les ongles. Parmi ses nombreux bienfaits, certains évoquent également des propriétés éclaircissantes.

En effet, d'après certaines études in vitro, l'aloesine, une molécule retrouvée dans le gel d'aloe vera, est capable de supprimer l'hydroxylation de la tyrosine en DOPA et l'oxydation de la DOPA en dopachrome, un métabolite de la biosynthèse de la mélanine. Pour rappel, la mélanine produite au cours du processus de mélanogenèse est responsable de la pigmentation de la peau. Lorsqu'elle est synthétisée de façon excessive ou désordonnée, suite à des expositions prolongées ou répétées aux UV ou à des changements hormonaux, elle peut causer des taches brunes. Ces premiers résultats concernant l'aloe vera semblent prometteurs quant à son effet sur l'hyperpigmentation.

Néanmoins, cette action n'a pas été retrouvée en application topique lors des essais cliniques menés à ce sujet. Les résultats de deux d'entre eux sont rassemblés dans le tableau ci-dessous et démontrent une absence d'effet de l'aloe vera sur les taches brunes. Ces études ont chacune fait intervenir un nombre conséquent de volontaires présentant de l'hyperpigmentation, problématique dont l'évolution a été quantifiée avec le score MASI (Melasma Area Severity Index). Cette échelle couramment utilisée dans le domaine de la recherche pour mesurer la sévérité du mélasma prend en compte 3 critères : la surface atteinte, le degré de pigmentation et son homogénéité.