L'Ophiopogon japonicus, une solution naturelle pour calmer la dermatite atopique ?

Figurant parmi les maladies de peau les plus fréquentes, la dermatite atopique est une pathologie chronique inflammatoire récidivante qui peut survenir à différents stades de vie. Cette maladie d’origine génétique se reconnaît par la présence de rougeurs (érythèmes), de fortes démangeaisons (prurit), de petites vésicules, de suintement, de croûtes, et de zones sèches et épaisses (lichénification). Elle est principalement soignée avec des traitements médicamenteux qui visent à atténuer les symptômes, incluant généralement les corticostéroïdes. Toutefois, ces traitements topiques, bien qu'efficaces, sont fréquemment associés à des effets indésirables, notamment une atrophie cutanée, des picotements et des sensations de brûlure.

Face à ce constat, de nombreux patients choisissent d'explorer les médecines complémentaires/alternatives, telles que la phytothérapie. En effet, la médecine traditionnelle chinoise fait l'objet d'un intérêt croissant en tant que sources alternatives naturelles pour le traitement de la dermatite atopique, en relais avec les thérapies actuelles. En 2008, il a été démontré que l'administration orale quotidienne d'une formule à base de plantes de la médecine traditionnelle chinoise était efficace pour soulager l'eczéma atopique sur des modèles de souris atteints de dermatite atopique induite par les acariens de maison. Elle contenait entre autres de l'Ophiopogon japonicus, une plante médicinale traditionnelle chinoise. Les résultats ont révélé des diminutions significatives des niveaux d'expression des cytokines IL-1α et TNF-α chez les souris traitées par rapport aux souris témoins. Il est suggéré que les effets observés sont en partie dus à l'Ophiopogon japonicus.

Plus tard, un essai clinique multicentrique randomisé, en simple aveugle et contrôlé par placebo a été mené sur une cohorte de 90 enfants et 144 adultes caucasiens présentant un eczéma atopique léger à modéré (SCORAD < 40). Les sujets devaient appliquer matin et soir une crème émolliente contenant 0,5% d'extrait d'Ophiopogon japonicus pendant une période de deux mois. Dans ce programme de recherche, les chercheurs déclarent que les oligofructosanes, des principes actifs naturels isolés et purifiés des tubercules d'Ophiopogon japonicus, sont parvenus à améliorer les signes cliniques et à diminuer le score de gravité de la dermatite atopique (SCORAD) des patients des deux groupes d'âge. De plus, une réduction significative du taux de rechute a aussi été observée, prolongeant ainsi les périodes de rémission entre deux poussées d’eczéma.

Par ailleurs, l'étude clinique a aussi montré que l'extrait d'Ophiopogon japonicus est sûr pour une utilisation cutanée et qu'il a bien été toléré par les peaux atopiques des enfants et des adultes, même si de rares cas d'évènements indésirables d'intensité légère (érythème et prurit) ont été signalés.

Comment l'Ophiopogon japonicus agit-il sur la dermatite atopique ?

D'après les études, les oligofructosanes isolés de l'Ophiopogon japonicus ont aidé à restaurer l’homéostasie des peaux atopiques en visant leurs principales anomalies, via leur action sur plusieurs paramètres cutanés qui restent à ce jour peu claire.

• Restaurer la barrière cutanée fragilisée : l'extrait d'Ophiopogon japonicus aurait permis de rétablir l'expression de plusieurs composants de la barrière cutanée (protéine des jonctions serrées claudine-1 et filaggrine) chez les patients atopiques, corrélé à une amélioration de l’hydratation cutanée et à une réduction de la perte d’eau transépidermique ;

• Réduire les réactions inflammatoires : d'après une étude, l'application locale d'oligofructosanes (ophiopogonine D) obtenus à partir de l'Ophiopogon japonicus aide à diminuer l'augmentation de certaines médiateurs pro-inflammatoires chez les modèles murins d'eczéma par inhibition des voies de signalisation NF-kB et MAPK. En effet, une quantité anormalement élevée de cytokines peuvent entraîner une hyperproduction d'IgE par les mastocytes, pouvant alors aggraver la dermatite atopique. Or, l'extrait d'Ophiopogon japonicus a montré réguler l'activation des mastocytes et donc empêcher la libération d'une quantité excessive d'histamine capable de produire des facteurs pro-inflammatoires.

Quelles sont les limites de l'étude clinique ?

Il a été rapporté que les fructosanes issus d’Ophiopogon japonicus, incorporés dans la crème émolliente Diprobase, rétablit l'intégrité de la barrière cutanée. Mais ces résultats ne sont-ils pas dûs au caractère occlusif de la crème Diprobase, majoritairement composée d'huiles minérales ? La crème Diprobase a déjà fait ces preuves sur les peaux sèches et l'eczéma. Dans l'étude clinique, sur certains paramètres mesurés, notamment concernant l'évaluation de la qualité de vie des patients (SCORAD, IDQOL, DLQI), aucune différence significative n'a été observée avec le groupe témoin (placebo). En outre, les mécanismes impliqués de l'Ophiopogon japonicus restent incompris. Ainsi, d'autres études cliniques doivent être menées pour confirmer les effets de l'extrait du muguet du Japon sur les différents aspects de la dermatite atopique, ainsi que des études plus efficaces sur le mécanisme d'action.

Conçu pour apaiser les inconforts des peaux sujettes à l'eczéma atopique des enfants et des adultes, notre concentré anti-démangeaisons contient de l'extrait d'Ophiopogon japonicus enrichi en oligofructosanes (INCI : Ophiopogon Japonicus Root Extract), dont l'efficacité a été prouvée de manière significative par des études cliniques.