Le cuivre et ses vertus pour la peau.

Le cuivre a également des effets positifs sur la souplesse et l'élasticité de la peau. En effet, cet actif est un cofacteur de l'enzyme lysyl oxydase, assurant la liaison entre les résidus lysine et les aldéhydes, permettant ainsi de former le collagène et l'élastine dans une réaction dite de "cross-linking". Des recherches ont également montré que le cuivre était capable d'activer les fibroblastes, les cellules du derme à l'origine de la synthèse du collagène et de l'élastine. En présence de cuivre, les fibroblastes sont stimulés et sécrètent davantage de protéines structurelles. Grâce à ces différentes propriétés, le cuivre se révèle être un allié dans la prévention du relâchement cutané.

Certaines études vont encore plus loin et prêtent au cuivre la capacité à atténuer les rides déjà installées. L'une d'elles s'est intéressée aux effets d'une taie d'oreiller contenant 1% en masse d'oxyde de cuivre. Pendant huit semaines, 30 volontaires ont utilisé cette taie d'oreiller et l'état de leur peau a été évalué par analyse d'image 3D. Les chercheurs ont estimé que les rides pattes d'oie des participants avaient diminué de 17% à l'issue de l'expérience, alors même qu'aucun effet indésirable n'a été constaté.

Remarque : si les effets du cuivre en cosmétique sur la souplesse et l'élasticité de la peau sont certains, il convient de rester prudent quant à sa capacité à atténuer les rides déjà présentes. En effet, l'étude citée plus haut n'a pas été menée avec une crème ou un gel cosmétique mais avec des taies d'oreillers. Davantage de recherches seraient nécessaires pour conclure avec assurance que le cuivre en cosmétique diminue les rides installées.

Lorsqu'il est incorporé sous forme de cuivre PCA, on reconnaît aussi à cet oligo-élément des propriétés antibactériennes et séborégulatrices. Le cuivre PCA est d'ailleurs souvent intégré aux soins à destination des peaux mixtes à grasses, sujettes aux imperfections. Ces dernières sont en effet bien souvent dues à l'une des trois causes suivantes ou à un mélange des trois : surproduction de sébum, colonisation bactérienne par Cutibacterium acnes et hyperkératose. Souvent utilisé en synergie avec le zinc PCA, le cuivre PCA lutte contre les deux premiers facteurs et prévient à la fois l'obstruction des pores de la peau par le sébum et la prolifération bactérienne.

Les mécanismes sous-jacents sont encore mal connus mais il est suggéré que le cuivre PCA serait capable de perturber le métabolisme des bactéries, empêchant alors leur croissance. En ce qui concerne son action séborégulatrice, il semblerait que le cuivre PCA soit capable d'inhiber la 5-α-réductase, l'enzyme catalysant la transformation de la testostérone en dihydroxytestostérone (DHT). La DHT agit en se liant à un récepteur cytosolique spécifique situé au niveau des glandes sébacées, ce qui a pour conséquence d'intensifier la production de sébum.

Certains peptides de cuivre sont également reconnus pour leurs propriétés anti-inflammatoires. Les peptides sont de petites protéines constituées de courtes chaînes d'acides aminés. Un peptide ne comporte pas plus d'une vingtaine d'acides aminés, contrairement à une protéine. Il a été montré que certains peptides de cuivre étaient capables d'inhiber la libération du facteur de nécrose tumorale TNF-α. Il s'agit d'une cytokine pro-inflammatoire ayant des effets directs et indirects exacerbant les inflammations. Le TNF-α agit notamment en libérant des interleukines-1 et 6 (IL-1 et IL-6), d'autres cytokines pro-inflammatoires exhaussant l'inflammation. En diminuant la libération de TNF-α, les peptides de cuivre aident à apaiser la peau et à la protéger des inflammations.

Le cuivre, et plus précisément le gluconate de cuivre, est un allié précieux des peaux lésées ou en train de cicatriser. Il a en effet été montré que cet actif activait la synthèse de collagène et de glycosaminoglycanes par les fibroblastes, un processus essentiel pour former les nouveaux tissus. De plus, le cuivre stimule l'angiogenèse, c'est-à-dire la formation de nouveaux vaisseaux sanguins à partir de ceux existant, ce qui permet une meilleure distribution des nutriments, de l'oxygène et des facteurs de croissance nécessaires à la cicatrisation.