Traitement nodule sous la peau

Nodule sous la peau : quelles sont les options de traitement ?

Perçus comme des excroissances cutanées, les nodules sous-cutanés nécessitent généralement d'être pris en charge pour être éliminés. En effet, si certains disparaissent spontanément, cela n'est pas systématique, surtout s'ils sont dus à de l'acné nodulaire. Dans ce dernier cas, l'intérêt de les retirer rapidement est double : améliorer la qualité de vie du patient qui peut souffrir du caractère affichant des nodules et prévenir les cicatrices. Découvrons ensemble les différents options pour éliminer les nodules.

Sommaire
Publié le 24 octobre 2024, mis à jour le 24 octobre 2024, par Pauline, Chargée de la Communication Scientifique — 8 min de lecture

Option n°1 en cas de nodule : les traitements topiques.

Les nodules peuvent tout d'abord être pris en charge à l'aide de traitements topiques, incluant :

  • Les corticoïdes.

    En cas de nodules inflammatoires, certains dermatologues prescrivent des crèmes corticoïdes pour réduire l'inflammation et le gonflement des nodules. Ces anti-inflammatoires agissent en se liant à des récepteurs cellulaires spécifiques, permettant ainsi d'inhiber la production de cytokines pro-inflammatoires et de prostaglandines, des médiateurs de l'inflammation. Les corticoïdes peuvent également freiner la migration des cellules immunitaires et stabiliser les membranes des lysosomes, ce qui limite la libération d'enzymes dégradant les tissus. Comme tous les médicaments, les corticoïdes sont susceptibles d'entraîner des effets secondaires, tels qu'une atrophie cutanée ou des troubles pigmentaires, d'où l'importance de bien suivre les recommandations de son dermatologue.

  • Les rétinoïdes topiques.

    Dérivés de la vitamine A, les rétinoïdes sont une classe moléculaire fréquemment utilisée pour lutter contre l'acné, y compris l'acné nodulaire. En se liant aux récepteurs nucléaires spécifiques des rétinoïdes RAR et RXR, ils modulent l'expression des gènes liés à la croissance cellulaire. Les rétinoïdes permettent ainsi de normaliser la desquamation des cellules épidermiques et d'aider à désobstruer les follicules pileux, réduisant ainsi la formation de nouveaux nodules. Ils ont également des propriétés anti-inflammatoires. Bien que l'on souhaite souvent faire disparaître les nodules rapidement, appliquer une quantité excessive de crème à base de rétinoïdes sur la peau n'apporte aucun bénéfice supplémentaire. Au contraire, cela accentue le risque d'irritation locale.

  • Les antibiotiques topiques.

    Utilisés pour leurs propriétés antibactériennes et anti-inflammatoires, les antibiotiques comme la clindamycine ou l'érythromycine sont efficaces pour réduire les populations bactériennes au niveau des nodules. La clindamycine agit par exemple en inhibant la synthèse de certaines protéines essentielles au métabolisme des bactéries, limitant ainsi la prolifération de ces micro-organismes responsables de l'inflammation. Ce type de traitement présente l'avantage de comporter peu de risque d'effets secondaires.

Option n°2 en cas de nodule : les traitements oraux.

Il est également possible de traiter les nodules inflammatoires à l'aide de médicaments oraux.

  • Les antibiotiques oraux.

    Les antibiotiques oraux, tels que la doxycycline ou la minocycline, sont couramment prescrits pour traiter les nodules d'origine infectieuse ou accompagnés d'une inflammation importante. Ces médicaments agissent principalement en inhibant la prolifération des pathogènes qui colonisent les glandes sébacées et favorisent l'inflammation, comme par exemple Cutibacterium acnes. Les antibiotiques inhibent la synthèse des protéines bactériennes en se liant aux sous-unités ribosomales, empêchant ainsi la multiplication des micro-organismes. Il est assez fréquent pour les antibiotiques oraux d'être prescrits en association avec des rétinoïdes topiques.

  • L'isotrétinoïne.

    Dérivé de la vitamine A, l'isotrétinoïne est un traitement oral de référence pour les cas d'acné sévère et de nodules inflammatoires persistants. Son mécanisme d'action est pluriel. Cette molécule agit directement sur les glandes sébacées en réduisant leur taille et leur activité et normalise le processus de kératinisation, réduisant ainsi les risques d'obstruction des follicules pileux. Par ailleurs, l'isotrétinoïne diminue l'expression des cytokines pro-inflammatoires, contribuant ainsi à calmer l'inflammation au niveau des nodules. Malgré son efficacité prouvée, l'isotrétinoïne nécessite une attention particulière en raison de ses effets secondaires potentiels, notamment la sécheresse cutanée et oculaire, les troubles musculo-squelettiques et les risques tératogènes chez les femmes. Des suivis médicaux réguliers et des tests sanguins mensuels sont donc requis tout au long du traitement.

Option n°3 en cas de nodule : les traitements de médecine esthétique et de chirurgie.

Enfin, certaines techniques de médecine esthétique et de chirurgie permettent d'éliminer rapidement les nodules.

  • L'exérèse chirurgicale.

    L'exérèse chirurgicale est une méthode classique pour éliminer les nodules inflammatoires volumineux ou suspectés d'être malins. Cette technique implique l'ablation complète de la lésion à l'aide d'un scalpel ou d'un bistouri, suivie d'une suture et de l'application de soins cicatrisants pour favoriser un rétablissement rapide. Lorsque le nodule est suspecté d'être cancéreux, une analyse histopathologique est effectuée. L'exérèse chirurgicale s'effectue généralement en ambulatoire et requiert une anesthésie a minima locale.

  • La cryothérapie.

    La cryothérapie est une technique peu invasive permettant d'éliminer les nodules relativement peu profonds. Elle consiste en l'application d'azote liquide sur les nodules, ce qui fait baisser la température des tissus cutanés. Leur refroidissement rapide entraîne la formation de cristaux de glace à l'intérieur et autour des cellules, provoquant la rupture des membranes cellulaires et leur destruction. La cryothérapie stimule également la régénération cellulaire, conduisant à une réparation progressive des tissus et à la disparition du nodule. À noter que, dans certains cas, plusieurs séances de cryothérapie peuvent être nécessaires.

  • Le laser CO2.

    Reconnu pour sa grande précision, le laser CO2 est particulièrement indiqué pour les nodules localisés ou récidivants. Il utilise un faisceau de lumière infrarouge, émettant à une longueur d'onde de 10,6 µm absorbée par l'eau contenue dans les cellules du nodule, ce qui provoque leur vaporisation immédiate. Le laser CO2 offre un temps de cicatrisation relativement court mais peut causer des rougeurs et des croûtes temporaires les jours suivant la séance. Par ailleurs, il est important de limiter les expositions au soleil après le traitement et d'utiliser quotidiennement une protection solaire, afin de prévenir les risques d'hyperpigmentation.

Certains nodules peuvent être indicateurs de tumeurs malignes. Au moindre doute, n'hésitez pas à consulter un dermatologue si vous remarquez la présence d'une bosse sous votre peau.

Sources

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