Le gel d’Aloe barbadensis possède des propriétés émollientes et humectantes. Il joue ainsi le rôle d’un bon hydratant, adoucissant et assouplissant pour l’épiderme. Dans cet article, nous nous intéressons à ses potentiels contre-indications et dangers, par voie topique ainsi qu'en ingestion.
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- Principes actifs
- Quels sont les dangers de l'aloe vera ?
Quels sont les dangers de l'aloe vera ?
- L'aloe vera en quelques lignes
- Le gel d’aloe vera en application cutanée, quels sont les dangers ?
- Le gel d'aloe vera en ingestion, quels sont les dangers ?
- Règlementation actuelle de l'Aloe vera
- Sources
L'aloe vera en quelques lignes.
L’Aloe vera est une plante succulente qui appartient à la famille des liliacés, tout comme le lys, l’oignon, l’ail ou encore la tulipe. Elle pousse dans des climats chauds et secs et stocke l’eau dans ses feuilles, ce qui lui permet de survivre dans ces conditions. De la partie externe de sa feuille est tiré le latex, une sève jaune et amère. Le gel, incolore et de texture visqueuse, est contenu quant à lui à l’intérieur des feuilles et peut être prélevé en les sectionnant. Le gel et le latex diffèrent dans leur composition chimique et ne sont pas utilisés pour les mêmes applications. Le latex est employé en ingestion pour ses propriétés intestinales. En cosmétique, c’est le gel qui est utilisé. Il ne renfermerait pas moins d’une centaine de substances actives, éléments nutritifs et autres composants. Parmi celles-ci, les propriétés apaisantes du gel sont en partie attribués aux polysaccharides qu’il contient et plus précisément à deux composés, l’acémananne et le mannos-6-phosphate. Les composés tels que les protéines, les lipides et les sels minéraux enrichissent encore plus les propriétés cosmétiques du gel. Grâce à cette richesse de composition chimique, il possède diverses activités biologiques faisant de l’Aloe vera une référence en cosmétique naturelle.
Le gel d’aloe vera en application cutanée, quels sont les dangers ?
Aujourd’hui, la plupart des produits cosmétiques sont composés de gel d’Aloe vera purifié afin qu’ils ne contiennent pas d’anthraquinones, les principales allergènes. L'utilisation du gel par voie topique n’a pour l’instant pas révélé d'effets indésirables notables, il est considéré comme non-nocif.
D’anciennes études ont rapporté des cas de dermatites allergiques, de démangeaisons et de sensation de brûlures. Ces effets étaient très rares, d’intensités légères et réversibles à l'arrêt du traitement. En outre, ces réactions cutanées ont été davantage attribuées aux conservateurs contenus dans les préparations qu'au gel lui-même, ou aux anthraquinones présentes dans les gels mal purifiés. A noter, ces études rapportant ces quelques cas d'effets indésirables ont plus de 20 ans, époque où l'utilisation des extraits irritants de la feuille était encore courante.
Notons tout de même qu’une étude réalisée sur des souris traitées avec des crèmes contenant de l’extrait d’Aloe vera et soumises à la lumière solaire démontre une faible activité photo carcinogène. L’aloe-émodine serait la molécule incriminée dans ce phénomène. Il est donc préférable d’utiliser des produits dermo cosmétiques contenant du gel et non de l’extrait en raison du risque de photocarcinogénèse.
Le gel d'aloe vera en ingestion, quels sont les dangers ?
Par voie orale, l’hépatotoxicité est un effet indésirable couramment lié à l’ingestion de compléments alimentaires à base de plantes. Le premier cas d’hépatite aiguë attribuable à la prise d’un composé d’Aloe vera a été signalé en 2005 en Allemagne. Par la suite, des cas d’hépatites toxiques induites par l’Aloès ont été signalés en Turquie, aux États-Unis, en Argentine et en Corée. L’état des patients s’est considérablement amélioré en arrêtant la prise du composé d’Aloès. Néanmoins, ces cas avérés d’intoxication aigüe par ingestion d’extraits d’Aloe vera restent des cas isolés dans la littérature.
Règlementation actuelle de l'Aloe vera.
En Europe, l’Aloe vera sous toutes ses formes (noms INCI : Aloe Barbadensis Flower Extract, Aloe Barbadensis Leaf, Aloe Barbadensis Leaf Extract, Aloe Barbadensis Leaf Juice, Aloe Barbadensis Leaf Polysaccharides, Aloe Barbadensis Leaf Water) est autorisé en cosmétique biologique selon le référentiel COSMOS. Il est autorisé en vente libre sous forme de suc ou de gel d’après le décret n°2008-841 du 22 août 2008 relatif à la vente au public des plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée et modifiant l'article D. 4211-11 du code de la santé publique. Le mucilage et le suc sont également inscrits sur la liste A des plantes médicinales utilisées traditionnellement dans l’édition 2012 de la Pharmacopée Française. Néanmoins, la provenance ainsi que la méthode d’extraction ne sont pas précisées. La commercialisation du suc est restreinte aux pharmacies alors que celle du gel peut avoir lieu dans tout commerce. En effet, le Décret n°2008-841 autorise la vente du mucilage en l’état ou en poudre par des personnes autres que les pharmaciens.
Sources
SELORES M. & al. Allergic contact dermatitis to Aloe vera. Contact Dermatitis (2007).
Photococarcinogenesis study of Aloe vera in SKH-1 mice (Simulated solar light and topical application study). National Toxicology Program Technical Report (2010).
NAN MEI & al. Aloe vera: A review of toxicity and adverse clinical effects. Journal of Environmental Science and Health (2016).
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