Ashitaba, un ingrédient aux propriétés anti-vieillissement ?

L’avancée de l’âge s'accompagne immanquablement du vieillissement cutané. Les signes de vieillesse commencent à apparaître à partir de la trentaine et sont notamment visibles au niveau des mains et du visage. Il s’agit d’un phénomène inévitable qui est associé à plusieurs causes intrinsèques. Parmi elles, on retrouve un raccourcissement des télomères qui deviennent dysfonctionnels et provoquent l’entrée en sénescence des cellules. Ce processus est caractérisé par un arrêt irréversible du cycle cellulaire, ainsi que par des modifications cellulaires et moléculaires particulières entraînant notamment un ralentissement du renouvellement cellulaire et de la production de collagène.

Ces molécules dysfonctionnelles sont généralement éliminées par l’autophagie, un mécanisme cellulaire d'auto-nettoyage des cellules et de dégradation des pathogènes présents dans le cytoplasme. Or, ce processus ralentit le vieillissement de l'organisme en limitant l’accumulation des dommages macromoléculaires qui entraînent la sénescence cellulaire. Ainsi, une altération de l’autophagie est responsable d’une augmentation des dommages oxydatifs et une diminution de la fonction mitochondriale. 

Face à ces dérèglements biologiques, des conséquences du vieillissement cellulaire deviennent visibles au niveau cutanée avec l’apparition de rides et ridules, ainsi que de taches brunes. Un relâchement et une sécheresse cutanée peuvent également être observés.

Traditionnellement, l'Ashitaba est réputé pour ses bienfaits dans la médecine asiatique. Cultivée depuis plus de 2 000 ans au Japon, elle est connue pour être le symbole de la longévité. Une croyance a longtemps évoqué qu'une substance présente dans l'Ashitaba pouvait aider à lutter contre le vieillissement. Mais est-ce vraiment le cas ?

Une étude menée en 2019 a permis de mettre en évidence un composé présent dans l'Ashitaba, le 4,4’-diméthoxychalcone (DMC). Ce flavonoïde agirait directement en profondeur des cellules cutanées en déclenchant le processus d’autophagie. Il agirait sur les facteurs de transcription GATA pour déclencher ce processus, qui va permettre d'éliminer toutes les cellules dysfonctionnelles ou altérées à l'origine d'un vieillissement cutané prématuré.

Lorsque ce processus se met en place, les déchets et les cellules mortes sont éliminés pour éviter leur accumulation. Les tests ont été réalisés sur des levures, des vers et des mouches. Après l'administration externe de DMC, la durée de vie de ces organismes a été prolongé. De plus, des essais sur cellules humaines ont révélé un ralentissement du processus de sénescence, processus physiologique associé à des modifications morphologiques et fonctionnelles de la cellule à l'origine de leur vieillissement.

Bien que ces expériences semblent montrer que le DMC ralentit le vieillissement des cellules humaines, il faut attendre les études cliniques pour pouvoir garantir son efficacité sur l'Homme.