Le corps connaît beaucoup de changements durant la grossesse. Parmi ces transformations, certaines influencent la coloration de la peau. En effet, de nombreuses femmes souffrent d'hyperpigmentation pendant la grossesse. Apparaissant sous forme de taches brunes, il est toutefois possible de lutter contre ces désordres pigmentaires.
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- Comment lutter contre l'hyperpigmentation durant la grossesse ?
Comment lutter contre l'hyperpigmentation durant la grossesse ?
- L’hyperpigmentation, c’est quoi ?
- Mélasma : comment l'atténuer ?
- Hydroquinone et grossesse : bonne ou mauvaise idée ?
- Sources
L’hyperpigmentation, c’est quoi ?
Le pigment responsable de la pigmentation cutanée est la mélanine. Produite par les mélanocytes et transférée à la surface de l'épiderme, elle offre une certaine protection à la peau face au soleil et lui donne sa couleur naturelle. Or, pendant la grossesse, le corps subit plusieurs variations hormonales, entre autres une augmentation de la production d'œstrogène et de progestérone.
D'après plusieurs études, ces hormones stéroïdiennes sont capables de stimuler l'expression des récepteurs de la mélanocortine de type I (MCIR), jouant un rôle dans la voie de synthèse de la mélanine. Cette surproduction de pigments est la cause de l'apparition des taches brunes sur le visage ou sur le corps des femmes enceintes, également appelées "masque de grossesse".
Notons aussi que l'hyperpigmentation touche préférentiellement les personnes à la peau mate, de phototypes III à VI dans la classification de FITZPATRICK. En effet, les peaux foncées renferment davantage de mélanine que les peaux claires, et plus précisément de l'eumélanine, une forme plus sombre, offrant une meilleure protection face aux rayons UV.
Mélasma : comment l'atténuer ?
Une fois installées, il faut savoir que les taches d'hyperpigmentation sont assez longues à partir naturellement. Elles mettent généralement une année à s'estomper et, dans certains cas, sont définitives. Ainsi, la prévention reste la meilleure option. Pour cela, appliquez quotidiennement une crème solaire large spectre afin de lutter contre les effets des UVA et des UVB, et limiter l'apparition de nouvelles taches pigmentaires.
Certains gestes permettent néanmoins d'atténuer l'apparence des taches pigmentaires. Il existe en effet des soins conçus à cet effet. Il est d'ailleurs conseillé de les utiliser avant l'apparition des taches, en prévention. Ils sont souvent riches en actifs dépigmentants, comme l'acide kojique ou l'acide tranéxamique et exfoliants, tels que l'acide glycolique, l'acide lactique ou la gluconolactone.
En ce qui concerne leur mode d'action, les ingrédients dépigmentants agissent en inhibant la tyrosinase, l'enzyme permettant la conversion de la tyrosine en mélanine. Cela bloque ainsi sa production et réduit l'hyperpigmentation. D'autres actif sont capables d'empêcher le transfert de la mélanine des mélanocytes aux kératinocytes.
Les ingrédients exfoliants sont quant à eux capables de cibler les cornéocytes de la couche cornée et provoque leur dégradation, ce qui induit une desquamation de la peau. En rompant les liaisons entre les cellules mortes, il permet de retrouver un teint plus lisse et éclatant. En effet, cela élimine petit à petit les cellules pigmentées situées à la surface de l'épiderme. En plus des crèmes dépigmentantes, il est bon d'effectuer une à deux exfoliations par semaine. Celles-ci favorisent le renouvellement cellulaire et l'arrivée en surface de l'épiderme de cellules moins pigmentées.
Une recommandation ?
Chez Typology, nous avons développé un sérum adapté aux femmes enceintes et permettant d'atténuer les marques d'hyperpigmentation. Enrichi à 5% en acide tranéxamique, il agit sur l'hyperpigmentation à sa source en limitant la synthèse de mélanine et en bloquant l’interaction entre les cellules cutanées et les mélanocytes. Ce sérum renferme également des tétrapeptides, inhibant également certaines réactions du processus de mélanogenèse et réduisant ainsi les taches pigmentaires. De plus, ces actifs possèdent un fort pouvoir antioxydant qui assure la protection de la peau contre les radicaux libre et ravive son éclat naturel.
Hydroquinone et grossesse : bonne ou mauvaise idée ?
L'hydroquinone est une molécule très souvent utilisée dans les crèmes dépigmentantes, en raison de son efficacité à inhiber la tyrosinase et à réduire l'hyperpigmentation. Des études ont également mis en évidence la capacité de l'hydroquinone à diminuer le nombre de mélanocytes dans l'épiderme.
Notons toutefois que l'utilisation d'hydroquinone est interdite en Europe dans les produits cosmétiques depuis 2000. Cette substance est considérée comme un médicament et est donc réglementée par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM).
Son utilisation est néanmoins fortement déconseillée par les femmes enceintes. En effet, la Food and Drug Administration (FDA), l'équivalent de l'ANSM aux États-Unis, a désigné l'hydroquinone comme une substance de catégorie C pendant la grossesse, ce qui signifie que les études de reproduction effectuées sur des animaux ont montré des effets secondaires indésirables sur le fœtus, mais qu'il existe un manque d'études contrôlées dans la population humaine.
Il semblerait qu'une fois dans l'épiderme, l'hydroquinone soit capable d'être absorbée par les vaisseaux sanguins et de se retrouver ensuite dans la circulation sanguine. Comme précisé précédemment, il n'y a pas assez d'études scientifiques pour affirmer que l'hydroquinone puisse ensuite être transmise au bébé pendant la grossesse, mais son poids moléculaire est en théorie suffisamment faible pour qu'elle puisse traverser la barrière placentaire.
Sources
MIOT H. & al. Melasma: a clinical and epidemiological review. Anais Brasileiros de Dermatologia (2014).
TYLER K. H. Physiological skin changes during pregnancy. Journal of Clinical Gynecology and Obstetrics (2015).
EMER J. & al. Melasma and Post Inflammatory Hyperpigmentation: Management Update and Expert Opinion. Skin therapy letter (2016).
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