Le caractère gras des huiles végétales tend parfois à effrayer les personnes ayant la peau grasse ou à tendance acnéique. Elles ne sont toutefois pas toutes comédogènes et certaines peuvent même être bénéfiques pour ces types de peau. Qu'en est-il de l'huile de piqui ? S'agit-il d'une huile végétale comédogène ? Plus d'informations ici.
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L'huile de piqui est-elle comédogène ?
Est-ce que l'huile de péqui est comédogène ?
Les ingrédients cosmétiques ayant une texture grasse comme les huiles végétales sont susceptibles de favoriser la survenue d'imperfections. En effet, en formant un film à la surface de la peau, ce type de composé peut gêner l'évacuation du sébum par les pores et perturber le processus naturel de desquamation, résultant en la formation de comédons. Les ingrédients possédant un tel potentiel occlusif sont qualifiés de comédogènes. La comédogénicité des huiles est évaluée selon une échelle allant de 0 à 5 et définissant un indice de comédogénicité. Plus l'indice est grand, plus le risque comédogène est important. En général, on recommande aux personnes à la peau grasse de ne pas utiliser d'huile ayant un indice de comédogénicité supérieur à 2.
La littérature scientifique ne fait à l'heure actuelle pas mention de l'indice de comédogénicité de l'huile de piqui.
Bien qu'il n'existe pas de données chiffrées sur la comédogénicité de l'huile de piqui, également appelée huile de péqui, certains facteurs permettent de se faire une idée sur son potentiel occlusif :
La texture de l'huile de piqui.
Les propriétés organoleptiques d'une huile végétale donnent des indices sur son éventuelle comédogénicité. En ce qui concerne l'huile de péqui, elle possède un toucher assez sec, laissant présager qu'elle n'obstruera pas les pores de la peau. Elle présente en effet une bonne biocompatibilité, lui permettant d'être facilement assimilée par les couches superficielles de la peau. Cette particularité de l'huile de péqui découle directement de sa composition biochimique. En effet, cette huile végétale est riche en acides gras insaturés. Grâce à leurs doubles liaisons, ces molécules possèdent une flexibilité plus importante que les acides gras saturés, ce qui se traduit généralement par une meilleure fluidité de l'huile.
Il est toutefois important de nuancer ce point. En effet, la grande majorité des acides gras insaturés de l'huile de piqui sont des acides gras mono-insaturés, moins flexibles que les acides gras poly-insaturés. Ainsi, même si le toucher de l'huile de piqui est relativement sec, cette huile végétale n'est pas aussi fluide que l'huile d'argan ou l'huile de jojoba, connues pour leur haute compatibilité avec les peaux grasses.
La sensibilité à l'oxydation de l'huile de péqui.
L'oxygène de l'air, la lumière, la chaleur ou encore les interactions avec le contenant sont autant de potentiels facteurs d'oxydation. Or, lorsqu'une huile végétale s'oxyde, sa texture change et sa qualité se dégrade. Elle devient souvent plus visqueuse et donc plus à même de boucher les pores : sa comédogénicité augmente. Les réactions d'oxydation pouvant toucher les huiles végétales se font le plus souvent entre un oxydant et une double liaison portée par un acide gras insaturé.
L'huile de péqui possède une haute teneur en acides gras mono-insaturés, des molécules susceptibles d'être oxydées. Elle est toutefois assez stable à l'oxydation. Cette apparente contradiction peut s'expliquer par la richesse de l'huile de piqui en antioxydants. En effet, les caroténoïdes et les vitamines A, C et E qu'elle contient protègent ses acides gras des phénomènes oxydatifs, facilitant également sa conservation.
Même si la prudence est de mise, ces différents éléments semblent indiquer que l'huile de péqui est peu comédogène.
Astuce : Même si une huile végétale est stable à l'oxydation, il est normal que sa qualité baisse et que sa texture change au fil du temps. Pour ralentir au maximum ce processus et éviter que votre huile de péqui ne devienne comédogène, il est recommandé de la conserver à l'abri de la lumière et de la chaleur dans un flacon hermétiquement fermé.
Sources
STAVRIANEAS N. G. & al. Comedogenicity of cosmetics: a review. Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology (1996).
DINARDO J. & al. A re-evaluation of the comedogenicity concept. Journal of the American Academy of Dermatology (2006).
MAXIEL GUEDES A. M. & al. Pequi: a Brazilian fruit with potential uses for the fat industry. OCL (2017).
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