Spécificités peau bébé.

La peau de bébé et ses caractéristiques spécifiques.

La peau de bébé est fragile et nécessite une grande attention et l’utilisation de soins particuliers. Encore incapable de se défendre face aux agressions extérieures, la peau des jeunes enfants présente de nombreuses différences par rapport à celle des adultes. Apprenez-en plus à ce sujet et découvrez toutes les particularités physiologiques de la peau des nourrissons.

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Publié le 21 février 2024, mis à jour le 4 mars 2024, par Pauline, Chargée de la Communication Scientifique — 5 min de lecture

La peau des bébés est plus perméable.

Comparée à celle d'un adulte, la peau d'un nouveau né est fine, fragile et vulnérable. La barrière cutanée se développe progressivement au cours des premières années de vie et n'assurera ses pleines fonctions qu'à partir de l'âge de six ans. Elle pourra alors être physiologiquement comparée à celle d'un adulte. Avant cet âge, la peau des bébés présente des caractéristiques qui lui sont propres.

La peau d'un nourrisson absorbe beaucoup plus facilement les composés externes tels que les particules de pollution, les bactéries ou encore les allergènes qu'une peau d'adulte ce qui la rend particulièrement vulnérable. En effet, bien que la structure globale de la peau des bébés soit la même que celle d'un adulte et soit composée d'un épiderme, d'un derme et d'un hypoderme, leur épiderme est 20% plus fin que celui des adultes.

Par ailleurs, leur couche cornée, soit la couche supérieure de l'épiderme qui nous protège des influences environnementales et retient l'humidité, est 30% plus fine que celle de l'adulte. De façon similaire, les cornéocytes, les cellules de la couche cornée, des nourrissons sont 20% plus petits que ceux des adultes, ce qui indique un renouvellement cellulaire plus rapide chez les bébés.

La peau des nourrissons a tendance à être plus sèche.

Le film hydrolipidique de la peau est en cours de formation les premières années et est encore fragile, ce qui le rend peu efficace pour assurer sa fonction barrière. L'absence de ce manteau acide a un impact sur le pH de la peau des bébés : il est plus neutre que celui des adultes. Or, l'acidité naturelle de la peau des adultes a une utilité bien concrète : elle permet de neutraliser les agresseurs de type alcalins, comme certains tensioactifs, d'inhiber la croissance bactérienne et de maintenir le microbiote cutané.

Un pH inférieur à 7 favorise également la synthèse des lipides épidermiques, jouant un rôle majeur pour retenir l'eau dans la couche superficielle de la peau. Enfin, notons que les glandes sébacées, à l'origine de la production de sébum, et les glandes sudoripares, responsables de la formation de sueur, sont moins actives chez les nourrissons. Ces différences biologiques rendent la peau des nouveaux-nés davantage sujette à la sécheresse cutanée.

À noter : contrairement à ce que l'on pourrait penser, la faible hydratation des bébés n'est pas due à une déficience de composés du NMF (Facteurs Naturels d'Hydratation). Il s'agit de l’ensemble des substances hygroscopiques chargées de maintenir l’hydratation dans l’épiderme.

La peau des nouveaux-nés est davantage sensible au soleil.

Les rayons UV sont naturellement nocifs pour tous les types de peaux, mais particulièrement pour les peaux de bébé. Pour se défendre contre les rayons du soleil, la peau sécrète de la mélanine, un pigment qui lui donne une teinte hâlée. La mélanine peut en effet agir en enrobant le noyau des kératinocytes de la couche cornée afin de former un voile permettant de protéger l'ADN des effets mutagènes et cancérigènes des UV. Elle peut également capturer directement les radicaux libres, responsables des dégâts sur les différents constituants cellulaires.

Or, le processus de synthèse de la mélanine n'est pas entièrement développé chez les bébés. Jusqu'à 3 ans, la peau des enfants présente une concentration plus faible de mélanine que celle des adultes. Par conséquent, elle est plus sensible aux rayons ultraviolets et aux photodommages. C'est pourquoi il est très important de les protéger des rayons du soleil.

Sources

  • ATHERTON D. & MILLS K. What can be done to keep babies' skin healthy? RCM Midwives (2004).

  • KOLLIAS N. & al. Infant skin physiology and development during the first years of life: a review of recent findings based on in vivo studies. International Journal of Cosmetic Science (2010).

  • HACHEM J. P. & al. Infant epidermal skin physiology: adaptation after birth. British Journal of Dermatology (2012).

  • LOW K. Y. & WALLACE M. Prevalence of potential contact allergens in baby cosmetic products. Clinical and experimental dermatology (2019).

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