Bienfaits soufre peau.

Les bienfaits du soufre sur la peau.

Depuis des années, la lutte contre les affections cutanées amène le domaine de la cosmétologie à privilégier l’utilisation de certains ingrédients notoires. Rétinol, acide azélaïque, peroxyde de benzoyle, acide salicylique... ces principes actifs sont réputés pour avoir des propriétés intéressantes pour améliorer la peau. Pourtant, des ingrédients naturels existent et peuvent également apporter des bienfaits pour la peau. Le soufre, utilisé depuis des siècles dans les soins de la peau, est apprécié en raison de ses nombreux avantages et propriétés thérapeutiques. Explorons ensemble dans cet article ses effets biologiques et ses utilisations pour prendre soin de la peau.

Bienfait n°1 : Le soufre a un impact bactéricide.

In vitro, il a été démontré que le soufre aurait une légère activité antibactérienne. Il aurait un effet inhibiteur sur la croissance de Propionibacterium acnes, de certains streptocoques, un effet modéré contre la plupart des bactéries staphylocoques (Staphylococcus aureus, Staphylococcus epidermidis) et aucune activité contre les bactéries à Gram négatif. Cette action antibactérienne résulterait de l'inactivation des groupes sulfhydryles contenus dans les systèmes enzymatiques bactériens. Le soufre pourrait ainsi aider à combattre les bactéries de l'acné, réduisant l'inflammation et prévenant les futures poussées d'acné. Toutefois, le mécanisme d'action exact du soufre dans le traitement asymptomatique de l'acné n'est pas entièrement compris.

Bienfait n°2 : Le soufre, un anti-inflammatoire.

Le soufre, plus précisément le sulfure d'hydrogène, aurait des fonctions physiologiques en tant que molécule de signalisation cellulaire endogène sur la régulation de l'inflammation par l'intermédiaire de NF-κβ. Il régulerait à la baisse production de cytokines pro-inflammatoires (IL-8, IL-1β, TNF-α, IL-6 et IL-10).

reflétant ainsi une réduction du stress oxydatif qui peut contribuer à réduire l'état inflammatoire.

Bienfait n°3 : Le soufre est un kératolytique.

Le soufre aurait une action exfoliante sur les couches supérieures de l'épiderme, c'est-à-dire qu'il éliminerait les cellules mortes de la surface de la peau causant l'obstruction des pores. Cela réduirait ainsi la formation de comédons ouverts et fermés. Toutefois, le mécanisme précis de cet effet est inconnu mais, selon certaines études, il dépendrait probablement de l'interaction du soufre avec la cystéine, un acide aminé présent dans les kératinocytes, entraînant la production de sulfure d'hydrogène (H2S) et de cystine.

Soufre + 2 cystéine ==> cystine + sulfure d'hydrogène

Or, le sulfure d'hydrogène aurait une activité kératolytique en décomposant la kératine, notamment lorsque le soufre est appliqué à des concentrations plus élevées. De même, plus la taille des particules de soufre est petite, plus cette interaction est importante et plus l'efficacité est grande. Quant à la cystine formée, il s'agit d'un constituant de la couche cornée et cette réaction favoriserait la kératinisation normale des cellules cutanées. De ce fait, les produits au soufre constituerait alors une alternative potentiellement efficace aux produits contenant de l'acide salicylique ou du peroxyde de benzoyle, surtout si vous avez la peau sensible et que vous ne tolérez pas ces ingrédients.

Bienfait n°4 : Le soufre absorbe l'excès de sébum.

Le soufre aiderait à purifier la peau en absorbant le surplus de sébum. Cette élimination du sébum des glandes sébacées aiderait ainsi à minimiser la congestion des pores, permettant alors de prévenir et de réduire les éruptions cutanées (boutons, points noirs, etc.).

Bienfait n°5 : Le soufre est un antifongique.

La dermatite séborrhéique, les pellicules et le pityriasis versicolor sont des infections chroniques courantes de la peau causées par des levures du genre Malassezia. Or, le soufre aurait un éventuel effet antifongique, un effet qui a été étudié principalement par des botanistes s'intéressant aux infections fongiques des plantes. Des chercheurs ont révélé que de l'acide pentathionique (H2SsO6), qui est toxique pour les champignons, est formé par les bactéries du microbiote cutané, ainsi que par les kératinocytes à partir du soufre appliqué localement.

Le sulfure d'hydrogène jouerait également un rôle. Toutefois, des études in vitro indiquent que le soufre a peu ou pas d'activités antifongiques, mais qu'elles résulteraient plutôt de ses effets kératolytiques en favorisant l’élimination des spores fongiques de la couche cornée. Le soufre est souvent utilisé en association avec l’acide salicylique pour le traitement de ces affections, car ils ont une action kératolytique synergique.

Bienfait n°6 : Le soufre est un anti-parasitaire.

Bien que les données soient rares, le soufre aurait un effet parasiticide sur Sarcoptes scabiei, l'acarien de la gale, ou encore Demodex folliculorum, le parasite de la peau considéré comme l'une des principales causes de la rosacée. Cette toxicité du soufre a été attribuée à la formation de sulfure d'hydrogène et d'acide pentathionique. Comme dans les infections fongiques, l'effet kératolytique du soufre peut également aider à déloger les parasites de la couche cornée.

Bienfait n°7 : Le soufre est antioxydant.

Le soufre d'hydrogène aurait une application antioxydante à travers sa conversion en sulfure d'hydrogène. Il contrerait le stress oxydatif en agissant comme un piégeur d'espèces réactives de l'oxygène (ERO) et d'espèces réactives de l'azote (ERA), et améliorerait les niveaux de superoxyde dismutase (SOD) et de glutathion, renforçant ainsi le statut antioxydant et conférant une protection contre les dommages oxydatifs sur l'ADN et les protéines.

Ses effets antioxydants existent, en partie, parce qu’il contribue à la synthèse de la méthionine, un acide aminé qui lutte contre le vieillissement cellulaire. Quant à la cystéine, cet acide aminé participe à la synthèse des protéines nécessaires à la peau, comme le collagène et la mélanine.

Sources

  • Document fournisseur.

  • CARTER D. & al. Sulfur revisited. Journal of the American Academy of Dermatology (1988).

  • NICOL K. & al. The use of sulfur in dermatology. Journal of Drugs in Dermatology (2004).

  • ORTEGA-RINCÓN & al. Balneotherapy, immune system, and stress response: A hormetic strategy? International Journal of Molecular Sciences (2018).

  • NATAF S. & al. Molecular mapping of hydrogen sulfide targets in normal human keratinocytes. International Journal of Molecular Sciences (2020).

Diagnostic

Découvrez votre
typologie de peau.