Quels sont les dangers de l'hydrolat de bleuet ?

Le bleuet, plante herbacée annuelle appartenant à la famille des Astéracées, est originaire d’Europe. Ses fleurs de couleurs bleues ou mauves, d’où il tire son nom, apparaissent au printemps. Souvent considéré à tort comme une plante indésirable, le bleuet recèle de nombreux bienfaits pour la peau et les cheveux à travers l'hydrolat qu'il est possible d'extraire de ses fleurs séchées par distillation par entraînement à la vapeur. Parmi ses nombreuses utilisations possibles, l’hydrolat de bleuet est couramment employé pour ses propriétés apaisantes qui aideraient à défatiguer le regard. Toutefois, comme pour tous les soins cosmétiques, plusieurs questions se posent quant aux dangers éventuels relatifs à son utilisation. 

Contrairement aux huiles essentielles, souvent pointées du doigt pour les légères irritations cutanées qu'elles peuvent occasionner, les hydrolats sont en général très bien tolérés, en raison de leur composition riche en eau. L’hydrolat de bleuet ne fait pas exception et se révèle particulièrement doux et inoffensif pour la peau. En effet, aucune étude scientifique n’a montré des dangers ou des risques particuliers vis-à-vis de l’utilisation de l'hydrolat de bleuet. De plus, la littérature scientifique ne fait pas état de cas d’intolérances suite à son application. 

De façon générale, l’hydrolat de bleuet est bien toléré par toutes les typologies de peau, même les plus sensibles.

L'hydrolat de bleuet ne fait pas l'objet de précautions d'emploi particulières. Il est par exemple possible de l'appliquer au niveau du contour des yeux ou sur l'ensemble du visage, sans risque d'irritation. Concernant l’utilisation de l’hydrolat de bleuet chez les femmes enceintes ou allaitantes et chez les jeunes enfants, il n’existe pas non plus de contre-indication.

Néanmoins, il est recommandé, comme pour tout produit ou ingrédient cosmétique, d’effectuer un test cutané avant la première utilisation. Pour cela, il suffit d’appliquer une petite quantité d’hydrolat de bleuet au creux du coude, derrière l’oreille ou sur la face interne du poignet. Veillez à bien étaler le produit et à le faire pénétrer correctement dans la peau. Au bout de 24 à 48 heures, vous pouvez observer si le produit a provoqué une réaction cutanée à l’endroit où il a été appliqué. Si l'hydrolat de bleuet a provoqué des picotements ou des rougeurs, cela signifie qu'il n’est pas bien toléré par la peau et qu'il est préférable d’éviter de l’utiliser. Si aucune réaction n’est observée, cela veut dire que la peau le tolère bien. 

De plus, afin de limiter au maximum les risques potentiels, il faut être vigilant quant à la conservation de l’hydrolat de bleuet. Essentiellement constitués d’eau, les hydrolats sont en effet assez sensibles à la contamination bactérienne, pouvant provoquer des effets indésirables sur la peau. Afin d’éviter la prolifération de pathogènes, il est recommandé de conserver l’hydrolat de bleuet dans un récipient totalement hermétique et de l’entreposer à l’abri de l’humidité, de la chaleur et de la lumière. À noter aussi qu'il est conseillé d'utiliser l'hydrolat de bleuet dans les six mois suivant son ouverture. Néanmoins, s'il présente un changement de couleur ou d'odeur plus tôt, il est préférable de ne plus l’utiliser et de le jeter.

Recommandation : Avant chaque utilisation, il est conseillé de toujours vérifier l'état de l'hydrolat de bleuet en analysant ses caractéristiques organoleptiques, telles que son odeur, sa couleur, son aspect et sa texture.

• ANGENOT L. & al. Anti-inflammatory and immunological effects of Centaurea cyanus flower-heads. Journal of Ethnopharmacology (1999).

• GRANATO D. & al. Chemical study, antioxidant, anti-hypertensive, and cytotoxic/cytoprotective activities of Centaurea cyanus L. petals aqueous extract. Food and Chemical Toxicology (2018).