Les antihistaminiques sont utilisés depuis plusieurs années pour soulager les réactions allergiques. Néanmoins, il arrive parfois que ces médicaments provoquent des effets secondaires plus ou moins gênants. Quels sont les effets indésirables associés aux antihistaminiques ? Poursuivez votre lecture pour les découvrir.
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- Quels sont les effets secondaires des antihistaminiques ?
Quels sont les effets secondaires des antihistaminiques ?
- Zoom sur les effets indésirables liés à l'utilisation des antihistaminiques
- Antihistaminiques : quelles sont les précautions à prendre ?
- Sources
Zoom sur les effets indésirables liés à l'utilisation des antihistaminiques.
Les antihistaminiques sont des médicaments permettant de contrer l'action de l'histamine, un médiateur chimique produit lorsque l'organisme détecte une substance étrangère qu'il considère comme un intrus potentiellement dangereux. En bloquant les récepteurs de l'histamine, les antihistaminiques empêche cette molécule de s'y fixer, ce qui réduit les symptômes des réactions allergiques. Toutefois, il est important de savoir que ces médicaments ont uniquement un effet préventif à court terme : ils ne traitent pas l'allergie mais soulagent ses effets. Les antihistaminiques sont généralement à prendre une fois par jour, par voie orale ou nasale. Lorsque les symptômes disparaissent, il est possible d’arrêter directement le traitement.
Les antihistaminiques sont généralement bien tolérés par l'organisme. Néanmoins, selon leur type, il est possible de ressentir certains effets indésirables.
La présence ou non d’effets secondaires peut varier d’un médicament à l’autre, selon qu'il s'agisse d'un antihistaminique H1 ou H2. Les premiers sont généralement associés à des risques de somnolence et à une diminution de la vigilance. Ces effets peuvent nuire à la productivité à l’école comme au travail. La conduite après la prise d’antihistaminique est d’ailleurs déconseillée, tout comme les autres activités à risques, tels que le travail sur une machine dangereuse. Néanmoins, il n'est pas rare que cette légère sédation initiale s'estompe peu à peu au fur et à mesure de l'accoutumance des antihistaminiques. Cela n'est toutefois pas automatique et il reste recommandé de demander un avis médical en cas de somnolence suite à la prise de ces médicaments.
À part cela, dans de rares cas, les antihistaminiques H1 peuvent stimuler l’appétit ou diminuer les performances psychomotrices. Les antihistaminiques H1 sont également susceptibles d'avoir un effet anticholinergique, c'est-à-dire qu'ils peuvent bloquer les récepteurs cholinergiques périphériques. Il s'agit de protéines transmembranaires capables de lier l'acétylcholine libérée dans le milieu extracellulaire et d'induire par la suite un signal à l'intérieur du cytoplasme. Ce potentiel effet anticholinergique des antihistaminiques peut se traduire par une sécheresse buccale, une rétention urinaire, des troubles de l’accommodation, une confusion mentale ou encore une tachycardie. Cependant, ces désagréments sont rares et sont souvent causés par un surdosage, d'où l'importance de bien respecter les doses prescrites par les professionnels de santé.
Les antihistaminiques H1 dits de seconde génération, tels que la lévocétirizine, la desloratadine, la fexofénadine, la bilastine ou encore la rupadatine ont un risque quasiment nul d'effets secondaires, contrairement à ceux de la première génération, comme la diphénhydramine, la clémastine ou la lévomépromazine.
En ce qui concerne les antihistaminiques H2, ils sont plutôt utilisés en cas d'ulcères de l’estomac ou du duodénum ou de problèmes de reflux gastro-œsophagien. Ils peuvent eux aussi occasionner des effets secondaires désagréables, comme une diarrhée, une éruption cutanée, une fièvre, des douleurs musculaires ou une confusion. L’antagoniste des récepteurs H2 cimétidine peut aussi provoquer une augmentation du volume des seins et une dysfonction érectile chez l’homme. Ces effets secondaires sont toutefois assez rares.
Antihistaminiques : quelles sont les précautions à prendre ?
En plus de respecter scrupuleusement le dosage prescrit par le médecin, les antihistaminiques font l'objet de différentes contre-indications et précautions d'emploi. En effet, les antihistaminiques H1 de première génération sont contre-indiqués aux personnes exerçant des activités nécessitant une vigilance continue, telle que la conduite, en raison de leur effet sédatif. Ces médicaments ne doivent pas non plus être utilisés par les patients souffrant de glaucome à angle fermé, d’hypertrophie bénigne de la prostate, ou de rétention urinaire car ils peuvent aggraver ces conditions en raison de leur action anticholinergique. Les personnes âgées ou celles atteintes de maladies cardiovasculaires sont également invitées à faire preuve de prudence, les antihistaminiques H1 de première génération pouvant interférer avec la conduction cardiaque. Bien que ceux de la seconde génération soient plus sûrs, il est recommandé de rester vigilants.
En ce qui concerne les antihistaminiques H2, ils sont bien tolérés, que ce soit par les enfants, les personnes âgées ou les femmes enceintes. Il est toutefois déconseillé de les associer à du posaconazole, un antifongique, car cela pourrait diminuer son absorption. D'autre part, il est préférable de prendre les antihistaminiques à distance des antiacides, des médicaments souvent prescrits en cas de remontées acides, pour ne pas altérer leur efficacité.
Sources
FEINBERG S. The antihistaminic drugs: Pharmacology and therapeutic effects. The American Journal of Medicine (1947).
SEEVERS M. & al. The toxic effects of anti-histaminic drugs. Journal of the American Medical Association (1951).
PEARLMAN D. Antihistamines: pharmacology and clinical use. Drugs (1976).
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