Effet sucre vieillissement cutané.

Le sucre favorise l'apparition des rides et ridules. Vrai ou faux ?

Bien que le sucre soit utile à l’organisme, il présente également de nombreux effets néfastes. Certains le soupçonnent même d'avoir un rôle dans l’apparition des rides et des ridules. Mythe ou réalité ? Découvrez à la suite si le sucre a réellement cet effet sur la peau.

Sommaire
Publié le 30 janvier 2025, mis à jour le 30 janvier 2025, par Marie, Rédactrice Scientifique — 7 min de lecture

Rides et ridules : le sucre accélère-t-il leur apparition ?

L’apparition des rides et des ridules est inévitable au fil du temps. Outre le vieillissement naturel des cellules et des protéines structurelles de la peau, plusieurs facteurs peuvent accélérer ce phénomène, parmi lesquels le stress oxydatif, l'inflammation chronique et la glycation. C'est par l'intermédiaire de ces trois processus que le sucre agit au niveau cellulaire et entraîne une apparition précoce des différents signes du vieillissement.

Via plusieurs mécanismes, le sucre peut favoriser les rides et les ridules.

  • Le sucre peut être générateur de stress oxydatif.

    La peau est quotidiennement soumise à de multiples agressions externes susceptibles de provoquer un stress oxydatif au niveau cellulaire. Parmi les facteurs les plus courants figurent les rayons UV du soleil, la pollution et le tabac. Pour rappel, le stress oxydatif désigne une situation dans laquelle les radicaux libres, des molécules instables et hautement réactives, se trouvent en excès et ne peuvent plus être neutralisés efficacement par les systèmes de défense antioxydants de l'organisme. Ces radicaux libres représentent une menace pour la peau et l’ensemble de l’organisme, car ils peuvent altérer les membranes cellulaires, les lipides et les protéines structurelles comme le collagène et l’élastine. Ce processus d'oxydation entraîne une dégradation de la structure cutanée, altérant la souplesse et l'élasticité de la peau tout en accélérant la formation des rides.

    Parmi les sucres fréquemment retrouvés dans l'alimentation, le glucose, le fructose et le galactose peuvent être à l'origine de stress oxydatif. Le mécanisme d'action serait lié à l’activation du métabolisme oxydatif mitochondrial du glucose, conduisant à la génération de radicaux libres. Ces derniers seraient ainsi libérés sous l'action des enzymes lipoxygénases, cyclooxygénases et peroxydases, faisant partie de la chaîne respiratoire mitochondriale. Les mécanismes de déclenchement de stress oxydatif seraient similaires pour le fructose et le galactose.

  • Le sucre entraîne un phénomène de glycation.

    On sait depuis longtemps que l’exposition au glucose affecte la façon dont le corps vieillit. Le processus majoritairement responsable de ce phénomène est appelé la glycation. Cette réaction, favorisée par le stress oxydatif, résulte de l’accumulation de sucre autour des protéines par des réactions de réticulation formant des liaisons fortes. Le collagène et l’élastine de la peau ne sont pas épargnés.

    Une fois que le sucre a pénétré dans le sang, il s'attache aux groupes aminés du tissu protéique et réorganise leur structure en produits finaux de glycation avancée. Le sucre et les protéines forment alors un amas qui se rigidifie et se brise avec le temps. La dégradation des molécules de collagène et d’élastine favorise l'apparition de rides et de ridules. La glycation est également responsable de l'apoptose des fibroblastes, ce qui crée un état de sénescence cellulaire. Ce processus augmente aussi la libération de métalloprotéinases MMP-1, impliquées dans la dégradation protéolytique du collagène.

  • Le sucre a une action pro-inflammatoire.

    Enfin, plusieurs études ont montré l'existence d'un lien entre la consommation de sucres et l'augmentation de l'inflammation dans les cellules. Les produits de glycation avancée mentionnés précédemment peuvent activer le facteur nucléaire kappa-B (NF-kB), responsable à son tour de l’activation de gènes inflammatoires, codant notamment pour TNF-α, IL-1β et IL-6. Ces cytokines pro-inflammatoires favorisent la dégradation du collagène et de l’élastine via l’activation des métalloprotéases matricielles MMP-1, MMP-3 et MMP-9, entraînant alors une perte de fermeté et d’élasticité de la peau. En parallèle, ces composés réduisent la production d’IGF-1, une hormone essentielle au maintien du derme. Ce déséquilibre conduit à une atrophie cutanée, ralentit la régénération tissulaire et favorise l'installation des rides et des ridules.

    Bon à savoir : L'indice glycémique est une évaluation de la rapidité avec laquelle la glycémie augmente après avoir mangé. Les aliments à indice glycémique élevé se décomposent rapidement en sucres, entraînant une forte augmentation en sucre dans le sang, tandis que les aliments à faible indice glycémique se décomposent donnant lentement une libération prolongée. Les aliments à indice glycémique élevé sont plus susceptibles d'accélérer le relâchement cutané que ceux ayant un indice glycémique plus faible.

Il ne s'agit donc pas d'un mythe : le sucre accélère la formation de rides et de ridules.

Sources

Diagnostic

Découvrez votre
typologie de peau.