Que faire en cas d'érythème fessier qui saigne ?

L’érythème fessier, ou dermite du siège, est une inflammation de la peau localisée au niveau du fessier, de l’aine et des cuisses. Il est généralement causé par une exposition prolongée à l’humidité, par des frottements, dus au port de couches ou de sous-vêtements mal ajustés, ou par une substance allergène, par exemple un parfum présent dans des lingettes ou des savons. L’érythème fessier se caractérise par l’apparition de rougeurs sur la zone affectée, pouvant parfois s'accumuler pour former des plaques plus ou moins étendues. Dans certains cas, elles s'accompagnent de desquamations, de démangeaisons et de sensations de brûlure. Touchant souvent les nourrissons et les enfants, l'érythème fessier n'est pas grave en soi. Néanmoins, en l'absence de prise en charge, il peut évoluer et devenir sévère, entraînant alors des vésicules, des sécrétions malodorantes et quelquefois des saignements. Ces derniers ne sont bien sûr pas comparables à une hémorragie mais ils peuvent durer quelques jours et être source d'inquiétude.

Un érythème fessier qui saigne n’est pas à prendre à la légère et nécessite une consultation médicale.

Bien que l’érythème fessier soit une affection bénigne sans danger notoire à ses débuts, ce n’est pas le cas d’un érythème qui en est arrivé au stade des saignements. Il est alors trop tard pour essayer de l’apaiser soi-même. En cas d’érythème fessier qui saigne, le seul choix qui s’offre à vous est de consulter un professionnel de santé afin d’obtenir un traitement adéquat. Il peut s'agir d'un pédiatre, si l'érythème fessier qui saigne concerne un nourrisson, d'un généraliste ou d'un dermatologue : l'essentiel est de solliciter un médecin.

Selon la gravité de l’inflammation de l'érythème fessier, ce dernier peut prescrire des dermocorticoïdes, comme l’hydrocortisone à 1%, pour réduire l’inflammation, ainsi que des antifongiques locaux (nystatine, clotrimazole, miconazole) si une candidose est suspectée. En cas de surinfection bactérienne, l’application d’un antibiotique local, tel que la mupirocine, peut être nécessaire. Une pommade cicatrisante et protectrice à base d’oxyde de zinc est aussi souvent recommandée pour favoriser la réparation de la peau et limiter les irritations dues au contact avec l’urine et les selles.

En complément du traitement, une hygiène rigoureuse est indispensable pour permettre à la peau de se régénérer, et prévenir les récidives. La zone atteinte par l'érythème fessier doit ainsi être nettoyée deux fois par jour avec de l'eau tiède et un nettoyant doux, idéalement sans savon ni parfum, afin d'éliminer toutes les substances irritantes. Cette toilette est ensuite suivie d'un séchage minutieux mais délicat, effectué en tamponnant la peau avec une serviette propre. Bien sûr, les couches ou sous-vêtements souillés doivent être changés fréquemment pour limiter l’humidité, environ une fois toutes les deux heures, et, lorsque cela est possible, il est bon de laisser la peau à l’air libre pour accélérer la cicatrisation.