L'huile de ricin parmi les huiles dites comédogènes ?

Ceci étant dit, intéressons-nous aux caractéristiques organoleptiques de l'huile de ricin. Ce liquide transparent à doré à l'odeur assez corsée possède une texture relativement grasse, lui venant de sa composition biochimique. En effet, l'huile de ricin est majoritairement constituée d'acide ricinoléique (80 - 90 %), un acide gras mono-insaturé. Or, l'unique double liaison dans la structure chimique de ce dernier ne lui offre pas une grande flexibilité, contrairement aux acides gras poly-insaturés, présentant plusieurs doubles liaisons. Ce manque de flexibilité du composé principal de l'huile de ricin se traduit au niveau macroscopique par une certaine viscosité, laissant présager que l'huile de ricin est une huile comédogène.

Néanmoins, la texture relativement grasse de l'huile de ricin est compensée par son excellente stabilité à l'oxydation, pouvant être expliquée de deux façons. Rappelons tout d'abord que les principales réactions d'oxydation touchant les huiles végétales se font entre un oxydant, comme l'oxygène de l'air, et une double liaison portée par un acide gras insaturé. Or, l'huile de ricin renfermant en majorité des acides gras mono-insaturés, la probabilité que celui-ci s'oxyde est assez réduite. Par ailleurs, les acides gras de l'huile de ricin sont protégés par sa richesse en vitamine E, un puissant antioxydant parfois utilisé comme conservateur dans les formulations huileuses.

L'huile de ricin est considérée comme une huile peu comédogène. Son indice de comédogénicité est de 1.

Remarque : Même si l'huile de ricin tend naturellement à être peu comédogène, son caractère occlusif peut être augmenté par une mauvaise conservation. Une fois ouverte, l'huile de ricin se garde au maximum six mois, dans un flacon fermé hermétiquement et protégé du soleil et de la chaleur. Par ailleurs, comme précisé dans le tableau ci-dessus, il est généralement recommandé d'opter pour une huile végétale obtenue par pression à froid.