Quels sont les premiers signes du vitiligo ?

Le vitiligo est une dermatose d'origine auto-immune qui provoque l'apparition de taches blanches sur la peau. Elle s'explique par la perte sélective des mélanocytes, attaqués par erreur par le système immunitaire. L'absence de ces cellules synthétisant la mélanine, le pigment brun qui donne sa couleur à la peau, se traduit par une dépigmentation cutanée. On distingue deux principales formes de vitiligo : le vitiligo non-segmentaire, évolutif et touchant souvent des zones symétriques du corps, et le vitiligo segmentaire, plus rare mais aussi plus stable après une phase initiale rapide et suivant une distribution unilatérale. Même si cette maladie n'est ni douloureuse ni dangereuse, il est important de ne pas négliger l'impact psychologique qu'elle peut avoir sur les personnes atteintes.

Heureusement, aujourd'hui, il existe plusieurs traitements permettant de repigmenter les lésions de vitiligo et ainsi d'améliorer la qualité de vie des patients. Parmi eux, on retrouve notamment les immunosuppresseurs, les corticoïdes, la photothérapie par UVB et les greffes mélanocytaires autologues. Ces traitements sont d'autant plus efficaces que la maladie est rapidement prise en charge, d'où l'intérêt d'en détecter les premiers signes. Généralement le vitiligo débute avec l'apparition d'une simple tache blanche, avant d'évoluer de façon variable dans le temps. Des démangeaisons peuvent parfois annoncer son apparition, mais cela n'est pas systématique. Par ailleurs, le prurit est un symptôme courant qui n'est pas suffisamment spécifique pour établir un lien clair et direct avec le vitiligo.

L'apparition d'une tache blanche sur la peau peut annoncer un vitiligo, particulièrement si elle tend à s'étendre ou si d'autres macules surviennent.

Ces signes doivent notamment alerter si des membres de votre famille sont eux-mêmes touchés par le vitiligo. En effet, d'après plusieurs études épidémiologiques, environ 20% des personnes concernées par le vitiligo ont au moins un parent au premier degré atteint de cette maladie. Par ailleurs, il est estimé que le risque de développer un vitiligo est 7 à 10 fois supérieur lorsqu'on a un parent au premier degré atteint de cette maladie. Bien que l'absence d'antécédents familiaux n'exclue pas la possibilité de développer un vitiligo, la vigilance doit être accrue lorsque des membres de la famille sont également touchés par cette affection car cela peut indiquer une prédisposition génétique. À noter que d'autres facteurs, comme le stress, les traumatismes cutanés ou certaines infections, peuvent également jouer un rôle déclencheur chez les personnes prédisposées.

Si vous suspectez le développement d'un vitiligo, il est important de consulter un dermatologue, afin qu'il puisse poser un diagnostic et vous proposer un traitement adapté.