Complications vitiligo

Vitiligo, des complications possibles ?

Le vitiligo est une dermatose acquise caractérisée par des taches blanches sur la peau, plus ou moins étendues. Si, à première vue, cette maladie semble inoffensive, il est bon de se demander si elle peut entraîner des complications. Découvrez à la suite la réponse à cette question.

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Publié le 4 décembre 2024, mis à jour le 4 décembre 2024, par Pauline, Ingénieure chimiste — 5 min de lecture

Est-ce que le vitiligo peut mener à des complications ?

Se manifestant sous la forme de macules dépigmentées sur la peau, le vitiligo est une maladie auto-immune résultant de la perte sélective des mélanocytes de l'épiderme, détruites par erreur par le système immunitaire. Pour rappel, les mélanocytes sont les cellules responsables de la production de mélanine, le pigment donnant sa couleur à la peau. Bien que le vitiligo soit considéré comme un trouble auto-immun, des facteurs génétiques et environnementaux sont également impliqués. Les taches de vitiligo peuvent apparaître sur n'importe quelle partie du corps, mais elles se développement fréquemment au niveau du visage, des mains, des pieds et des plis cutanés. Selon les individus, le vitiligo peut être localisé, segmentaire, c'est-à-dire qu'il n'affecte qu'un seul côté du corps, ou généralisé, impliquant alors de larges surfaces cutanées.

Le vitiligo n'est pas considéré comme une maladie dangereuse et ne présente pas de risques de complications.

En effet, contrairement à d'autres dermatoses, telles que l'eczéma, le vitiligo ne s'accompagne pas de risques de complications directes, comme des infections, et n'est pas douloureux. Notons aussi que, contrairement à certaines idées reçues, les zones dépigmentées du vitiligo ne présentent pas de risque accru de cancer cutané. Toutefois, il convient d'apporter quelques nuances : si le vitiligo ne pose pas de risques de complications directes, il est fréquemment associé à des maladies auto-immunes, comme la thyroïdite d'Hashimoto ou le diabète de type 1. Cela a notamment été montré au cours d'une étude rétrospective menée entre 1996 et 2011 avec 14 883 patients atteints de vitiligo et 59 532 témoins. Les chercheurs ont observé que 14,3% des patients présentaient au moins une autre maladie auto-immune, tandis que c'était le cas de seulement 6% des témoins.

Par ailleurs, il est important de ne pas considérer le vitiligo comme une simple préoccupation esthétique et de ne pas négliger le retentissement psychologique qu'il peut avoir sur les patients et sur leur qualité de vie. Les taches blanches de vitiligo peuvent en effet être très voyantes, particulièrement chez les patients ayant la peau foncée, et peuvent mener à une stigmatisation ou à un sentiment d'exclusion chez ces personnes. Plusieurs études ont d'ailleurs montré que, par rapport à la population générale, les patients atteints de vitiligo tendaient à avoir une moins bonne image de leur corps, une plus faible estime d'eux-mêmes et des niveaux plus élevés de détresses sociale et psychologique.

Si le vitiligo n'entraîne pas de complications physiques directes, il est essentiel de ne pas sous-estimer ses conséquences indirectes, notamment en recherchant d'éventuels troubles auto-immuns associés et en proposant un soutien psychologique aux patients qui en ressentent le besoin.

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